En Polynésie, l'élevage de crevettes a de l'avenir

Depuis l'interdiction de l'importation de crevettes en Polynésie, les éleveurs de ces crustacés ressentent les effets extrêmement positifs de cette mesure. 

C'est le secteur aquacole le plus développé en Polynésie, après la perliculture. Même si on en parle moins, l'élevage de crevettes fait un carton. L'évolution est particulièrement notable depuis l'interdiction de l'importation de ces crustacés sur le territoire. 

Fini la concurrence étrangère


Les importateurs de crevettes étrangers conccurrençaient lourdement les éleveurs locaux, avec près de 500 tonnes importées par an au fenua. En témoigne Patrick NG Pao, chef d'exploitation de la ferme aquacole de Vairao. Grâce à cette mesure, il a pu développer sa production. Une augmentation qui a permis d'embaucher plusieurs salariés.

Depuis l’année dernière, on a pris 3 ou 4 personnes pour arriver à une production de 130 tonnes. C’est ça l’objectif. 

Patrick NG Pao


Georges Remoissenet, chargé des programmes aquacoles à la direction des ressources marines, se montre également on ne peut plus satisfait. La production générale a triplé en une dizaine d'année, explique-t-il, passant de 50 à 150 tonnes par an.

Des crevettes « d’excellence »


D'autant que l'élevage de crevettes local permet de fournir des crustacés sains :

C’est une production d’excellence. Il s’agit de produits sans aucun antibiotique, de très grande qualité pour les consommateurs.  

Georges Remoissenet


C'est l'avantage du circuit court, avec des produits plus frais. La décision d'arrêter l'importation a également protégé la souche de crevette élevée en Polynésie. Elle ne nécessite donc actuellement aucun traitement médicamenteux car elle n'est touchée par aucune maladie.