Evasan à Paris : une seule personne peut y accompagner le malade

Natacha Helme, présidente du comité polynésien de la ligue contre le cancer.
Les hôpitaux de Paris accueillent de manière continue une centaine de malades polynésiens. Des personnes vulnérables, qui arrivent avec des pathologies lourdes et qui ne comprennent pas toujours que toute la famille ne peut les accompagner.

Une centaine de malades polynésiens sont actuellement en soins en métropole. 99% ont dans la capitale. La CPS prend tout en charge : hébergement, nourriture, transport et les soins bien sûr. Un coût très important, mais pour les familles des malades, ce n'est pas suffisant. Souvent, elles ont du mal à comprendre que seul un accompagnarteur peut partir aussi. "Ils voudraient, parce qu'ils ont quitté leur pays et leur emploi, retrouver exactement le même statut qu'à Tahiti", déclare Patricia Grand, présidente d’honneur du comité polynésien de la ligue contre le cancer, "c'est-à-dire être hébergé pareil, manger pareil et ce n'est pas possible".

Leilah Didier.

 

Leila, 50 ans, souffre d'une leucémie. Elle a été évasanée il y a 5 mois, laissant seuls son mari et ses 3 filles, car elle refuse d'entraîner sa famille dans ce combat qui est le sien avant tout : "Je ne veux pas rendre malade tout le monde, j'aimerais bien que nos malades aillent dans le même sens".

 

Natacha Helme, nouvelle présidente du comité, est désormais confrontée à ces demandes incessantes des familles. La politique du "toujours plus" se heurte à la réalité du terrain.

Pour en savoir plus, regardez le reportage de Brigitte Olivier tourné à Paris :