La grève se poursuit chez Air Tahiti dont la direction tente tant bien que mal de faire face. Les grévistes campent sur leurs positions et le gouvernement appèle syndicats et direction à sortir rapidement de cette situation de blocage préjudiciable pour les habitants des îles et l'économie du pays.
La grève se poursuit chez Air Tahiti dont la direction tente tant bien que mal de faire face. Dans un communiqué elle indique avoir affrété l’ Aremiti V pour transporter les passagers au départ de Huahine et de Raiatea qui n'ont pu voyager depuis mardi 17 mai. Les voyageurs n'ayant pas précisé de coordonnées lors de leurs réservations, sont invités à prendre contact rapidement avec la compagnie aux heures ouvrées.
Air Tahiti invite également les passagers en partance à destination de ces deux îles vendredi 20 et samedi 21 mai ou les jours suivants à contacter au plus vite ses services au 40 86 42 42 en vue de réserver leur trajet sur le bateau. La compagnie recommande vivement à sa clientèle d'emprunter ce moyen de substitution, plusieurs jours pouvant s'écouler avant qu'une nouvelle possibilité de transport puisse être mise en place, indique t’elle.
Pour les passagers qui choisiront de ne pas prendre le bateau, Air Tahiti indique qu'elle n'assurera pas de prise en charge.
La compagnie informe également sa clientèle des modifications prévues pour son programme des vols pour la journée de vendredi 20 mai :
"Au moment où je dois m’absenter pour quelques jours de mission à Paris, je souhaite m’exprimer sur le conflit social en cours chez Air Tahiti dont le rôle est essentiel pour les habitants des îles et pour le transport des touristes qui viennent visiter notre pays et nos îles. C’est en pensant à nos habitants des îles et à nos touristes que je souhaite m’adresser aux représentants syndicaux et au personnel de la société.
En effet, il faut se souvenir que la société Air Tahiti, qui était en danger il y a encore deux ans, a connu un redressement spectaculaire de sa situation grâce à l’excellent travail de la nouvelle équipe de direction. Je rappelle aussi que le Pays a activement contribué à ce redressement, tant sur le plan financier par un soutien au désenclavement des îles, que sur la pérennité de l’activité de la société, par l’adoption d’une politique publique de transport interinsulaire. C’est ainsi que les craintes que nous avions tous sur l’avenir de la compagnie ont pu être levées.
Mais aujourd’hui, certaines évolutions sociales qui ont été esquissées lors des négociations entre la direction et les syndicats sont source de difficultés qui pourraient affaiblir à nouveau la compagnie. Aussi mon gouvernement est très attentif à l’évolution du conflit en cours qui ne doit pas s’installer dans la durée et j’invite donc fermement les parties prenantes à reprendre le dialogue et les négociations, qui sont la seule issue envisageable.
Je fais confiance à la bonne volonté des uns et des autres pour tenir compte des revendications légitimes des salariés, tout en mesurant les conséquences financières et économiques qu’elles pourraient générer notamment sur les coûts des billets. Or, il ne serait pas équitable que ces coûts supplémentaires soient supportés par les clients, et les résidents en particulier, qui sont souvent de condition modeste.
Il est indispensable que ce conflit trouve une issue favorable, non seulement parce que la réputation de notre destination touristique pourrait en pâtir, mais aussi parce que ce serait aussi oublier notre population qui attend de nous, l’accès à l’emploi. Or, si ce conflit devait perdurer, le secteur économique du tourisme et les emplois qu’il génère se trouverait à nouveau mis en difficulté.
Je forme donc le vœu que le dialogue et les négociations, qui ont repris cet après-midi, aboutissent rapidement à un retour à la normale des vols".
Thierry Stampfler / Mirko Vanfaut
Titaina Viriamu, secrétaire générale SPENCAT
Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP FO
Hitimoemoea Mati , employée au service nettoyage des avions
Air Tahiti invite également les passagers en partance à destination de ces deux îles vendredi 20 et samedi 21 mai ou les jours suivants à contacter au plus vite ses services au 40 86 42 42 en vue de réserver leur trajet sur le bateau. La compagnie recommande vivement à sa clientèle d'emprunter ce moyen de substitution, plusieurs jours pouvant s'écouler avant qu'une nouvelle possibilité de transport puisse être mise en place, indique t’elle.
Pour les passagers qui choisiront de ne pas prendre le bateau, Air Tahiti indique qu'elle n'assurera pas de prise en charge.
Les horaires de la rotation spéciale du bateau samedi 21 mai sont les suivants :
- Départ Papeete 07h30 - Arrivée à Huahine 11h00 => convocation au quai Aremiti de Papeete à 5h30
- Départ Huahine 11h30 - Arrive Raiatea 12h15 => convocation au quai de Fare à 9h30
- Départ Raiatea 12h45 - Arrivée Papeete 16h45 => convocation au quai de Uturoa à 10h45
Programmes très perturbés vendredi 20 mai
La compagnie informe également sa clientèle des modifications prévues pour son programme des vols pour la journée de vendredi 20 mai :
Maintien de certains vols Iles-sous-le-vent ainsi que de certains vols vers Tikehau, Rangiroa et Mataiva avec des modifications d'horaires, voire d'itinéraires.
Annulation des vols pour les Marquises (y compris trajets inter-Marquises), Australes, Ahe, Arutua et Manihi.
"Au moment où je dois m’absenter pour quelques jours de mission à Paris, je souhaite m’exprimer sur le conflit social en cours chez Air Tahiti dont le rôle est essentiel pour les habitants des îles et pour le transport des touristes qui viennent visiter notre pays et nos îles. C’est en pensant à nos habitants des îles et à nos touristes que je souhaite m’adresser aux représentants syndicaux et au personnel de la société.
En effet, il faut se souvenir que la société Air Tahiti, qui était en danger il y a encore deux ans, a connu un redressement spectaculaire de sa situation grâce à l’excellent travail de la nouvelle équipe de direction. Je rappelle aussi que le Pays a activement contribué à ce redressement, tant sur le plan financier par un soutien au désenclavement des îles, que sur la pérennité de l’activité de la société, par l’adoption d’une politique publique de transport interinsulaire. C’est ainsi que les craintes que nous avions tous sur l’avenir de la compagnie ont pu être levées.
Mais aujourd’hui, certaines évolutions sociales qui ont été esquissées lors des négociations entre la direction et les syndicats sont source de difficultés qui pourraient affaiblir à nouveau la compagnie. Aussi mon gouvernement est très attentif à l’évolution du conflit en cours qui ne doit pas s’installer dans la durée et j’invite donc fermement les parties prenantes à reprendre le dialogue et les négociations, qui sont la seule issue envisageable.
Je fais confiance à la bonne volonté des uns et des autres pour tenir compte des revendications légitimes des salariés, tout en mesurant les conséquences financières et économiques qu’elles pourraient générer notamment sur les coûts des billets. Or, il ne serait pas équitable que ces coûts supplémentaires soient supportés par les clients, et les résidents en particulier, qui sont souvent de condition modeste.
Il est indispensable que ce conflit trouve une issue favorable, non seulement parce que la réputation de notre destination touristique pourrait en pâtir, mais aussi parce que ce serait aussi oublier notre population qui attend de nous, l’accès à l’emploi. Or, si ce conflit devait perdurer, le secteur économique du tourisme et les emplois qu’il génère se trouverait à nouveau mis en difficulté.
Je forme donc le vœu que le dialogue et les négociations, qui ont repris cet après-midi, aboutissent rapidement à un retour à la normale des vols".