Le Japon reprend la chasse commerciale à la baleine après trente ans d'interruption. Cette reprise de la chasse par le Japon intervient alors qu'à l'inverse, l'Islande s'abstiendra pour la première fois depuis 2002, les deux entreprises spécialisées ayant décidé de renoncer à la saison 2019.
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Après avoir respecté un moratoire pendant trois décennies, le Japon relance officiellement, lundi 1er juillet, la chasse commerciale à la baleine. Tokyo acte ainsi la décision prise il y a six mois de quitter la Commission baleinière internationale (CBI). "Nous estimons que les baleines sont des ressources marines comme les poissons et qu'elles sont utilisables sur la base de critères scientifiques", a expliqué un responsable du ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche. "Nous déterminons des quotas de sorte à ne pas nuire aux espèces", a-t-il précisé.
Le bateau-usine Nisshin Maru, navire amiral de la flotte baleinière nippone, et plusieurs autres navires quitteront le port de Shimonoseki (sud-ouest), où trône une énorme statue de baleine, pour aller chasser des cétacés le long des côtes japonaises, dans la zone d'exclusivité économique de l'archipel. Une autre flotte partira de Kushiro (île septentrionale de Hokkaido). "Nous sommes tout excités par cette reprise de la pêche", a déclaré Yoshifumi Kai, président d'une association de pêcheurs à la baleine à l'AFP.
Les baleiniers n'iront pas tuer en haute mer, comme il l'ont fait ces trente dernières années. Le Japon avait débuté ses "missions de recherches" en Antarctique et dans le nord-est du Pacifique il y a respectivement trente-deux et vingt-cinq ans, renonçant alors à une pêche purement commerciale, mais utilisant une "exception scientifique", tolérée par la CBI. Durant ces décennies, l'archipel n'a cessé d'être critiqué par les défenseurs des cétacés pour ses façons de procéder jugées cruelles, alors que des méthodes non létales existent pour mener les études voulues, selon ses détracteurs.
En outre, si les chercheurs étaient certes les premiers à se pencher sur les baleines rapportées, une partie de leur chair finissait sur les étals des poissonniers, même si les consommateurs de baleine ne courent pas les rues. Mais la volonté de préserver une tradition reste ancrée chez une partie de la population, notamment des personnes âgées qui se souviennent que la baleine était leur seule source importante de protéines durant la disette d'après-guerre.
Au-delà de la condamnation de cette pratique, Patrick Ramage, directeur du programme conservation marine du Fonds international pour le bien-être animal (Ifaw), voit dans la reprise de la chasse commerciale et l'arrêt de la pêche scientifique en Antarctique une sorte de baroud d'honneur du Japon. "Le Japon est en train d'arrêter la chasse à la baleine en haute mer, ce n'est pas encore un arrêt complet mais c'est un énorme pas vers la fin", a-t-il expliqué lors d'une récente conférence au Japon.
"Cette industrie va se noyer très rapidement", prédit-il, estimant qu'elle est entretenue par des subventions pour une population de consommateurs qui va finir par s'éteindre. Cette reprise de la chasse par le Japon intervient alors qu'à l'inverse, l'Islande s'abstiendra pour la première fois depuis 2002, les deux entreprises spécialisées ayant décidé de renoncer à la saison 2019.
Le bateau-usine Nisshin Maru, navire amiral de la flotte baleinière nippone, et plusieurs autres navires quitteront le port de Shimonoseki (sud-ouest), où trône une énorme statue de baleine, pour aller chasser des cétacés le long des côtes japonaises, dans la zone d'exclusivité économique de l'archipel. Une autre flotte partira de Kushiro (île septentrionale de Hokkaido). "Nous sommes tout excités par cette reprise de la pêche", a déclaré Yoshifumi Kai, président d'une association de pêcheurs à la baleine à l'AFP.
Les baleiniers n'iront pas tuer en haute mer, comme il l'ont fait ces trente dernières années. Le Japon avait débuté ses "missions de recherches" en Antarctique et dans le nord-est du Pacifique il y a respectivement trente-deux et vingt-cinq ans, renonçant alors à une pêche purement commerciale, mais utilisant une "exception scientifique", tolérée par la CBI. Durant ces décennies, l'archipel n'a cessé d'être critiqué par les défenseurs des cétacés pour ses façons de procéder jugées cruelles, alors que des méthodes non létales existent pour mener les études voulues, selon ses détracteurs.
Un baroud d'honneur ?
En outre, si les chercheurs étaient certes les premiers à se pencher sur les baleines rapportées, une partie de leur chair finissait sur les étals des poissonniers, même si les consommateurs de baleine ne courent pas les rues. Mais la volonté de préserver une tradition reste ancrée chez une partie de la population, notamment des personnes âgées qui se souviennent que la baleine était leur seule source importante de protéines durant la disette d'après-guerre.
Au-delà de la condamnation de cette pratique, Patrick Ramage, directeur du programme conservation marine du Fonds international pour le bien-être animal (Ifaw), voit dans la reprise de la chasse commerciale et l'arrêt de la pêche scientifique en Antarctique une sorte de baroud d'honneur du Japon. "Le Japon est en train d'arrêter la chasse à la baleine en haute mer, ce n'est pas encore un arrêt complet mais c'est un énorme pas vers la fin", a-t-il expliqué lors d'une récente conférence au Japon.
"Cette industrie va se noyer très rapidement", prédit-il, estimant qu'elle est entretenue par des subventions pour une population de consommateurs qui va finir par s'éteindre. Cette reprise de la chasse par le Japon intervient alors qu'à l'inverse, l'Islande s'abstiendra pour la première fois depuis 2002, les deux entreprises spécialisées ayant décidé de renoncer à la saison 2019.