Le ori Tahiti séduit de plus en plus d’adeptes. Dans un cours personnalisé, 6 étudiants font leurs premiers pas dans la danse tahtienne. Le début, ils l’espèrent, d’un long chemin.
"Tous les ans, c'est : est-ce que tu vas danser ? Finalement, j'ai franchi le pas cette année !", dit Tevei. "C’était des amis qui ont déjà fait depuis plusieurs années, ils ont aussi fait le Heiva. J'ai vu des photos d'eux en train de danser, connectés à la culture, ça m'a inspiré", ajoute Winston.
En attendant, il leur faudra une bonne dizaine d’années pour décrocher la médaille d’or au Conservatoire. Pour cela, ils comptent sur leur professeur Toanui.
L’attitude, la posture et placement de jambes sont les bases essentielles pour débuter. "A la maison je fais un peu du poids de corps, tractions, et je fais beaucoup de squatt sauté, tout ça aide beaucoup...pour le gainage", précise Winston. "C'est très physique, donc je fais du fitness, de la musculation, beaucoup de sport et c'est très intense", enchérit Tevei.
Le constat est qu'il y a de plus en plus d’adeptes. La crise du covid a ralenti le cortège mais n’a pas dissuadé les passionnés. "On a une belle évolution, c'était en 2009-2010, on était 6 ou 8 en classe, c'était pas beaucoup. En 2018-2019, on était entre 35 à 40 garçons", constate Toanui. "Beaucoup d'adultes viennent s'inscrire au conservatoire pour suivre les cours de notre enseignant, Toanui Mahinui, professeur de danse tahitienne. Au bout d'un an, ils ont déjà acquis les bases et peuvent entrer dans un groupe au Heiva, même un groupe professionnel", explique Fabien Dinard, directeur du conservatoire artistique territorial.
Le ori Tahiti permet à ces étudiants de vivre pleinement leur culture, et aussi ouvrir des horizons.
Le 8 décembre, ils auront l’occasion de présenter leur gala. Cette fois-ci, ils danseront sans leurs masques, et avec leurs plus beaux costumes.