Les prix des fruits et légumes flambent en Nouvelle-Calédonie

Les prix de l'alimentation locale (photo d'illustration).
Les impacts climatiques s'invitent à table. Après le passage de la dépression RUBY mi-décembre, les prix des fruits et légumes flambent sur les étals des marchés calédoniens. Les grands perdants sont les consommateurs....

Des salades à 1 200 cfp le kilo, tomates à 895 cfp...les prix des fruits et légumes s'emballent sur les étals du marché de Port Moselle. Les quantités, elles, s'amenuisent. En cause, les intempéries des dernières semaines. "Il y a un manque de fruits et légumes, il faut faire avec, et maintenant on pense [se tourner vers] les imports pour compenser un peu le manque", déclare Yves Poni, exposant au marché de Port Moselle.

Le produits locaux se font également rares sur les étals d' autres marchands. Alain Dubois, exploitant agricole installé à Ouégoa, a perdu 80 à 90% de ses bananes, mangues et pommes lianes lors du passage de la dépression Ruby mi-décembre : "régulièrement, on a des grosses pluies qui viennent derrière, presque tous les après-midi il pleut chez nous".

 

Pénurie, prix en hausse, les consommateurs oscillent entre compréhension et frustration. "Il faut comprendre que les productions sont dévastées, donc on ne trouve plus tous ces produist sur les étals...à mon avis, la semaine prochaine, ça va flamber", dit Eric, un client. "Je trouve qu'au moment des fêtes, les prix avaient augmenté, mais là après les fêtes c'est encore pire. Donc on mangera moins de salade, tant pis !", remarque Vanessa, une autre cliente. "Les prix des légumes sont chers...Des fois on dit que la viande est chère, mais les légumes c'est hyper cher ! Des fois, on a envie de revenir à la viande !", se demande Patrick.

 

Un régime carné qui pourait se prolonger, de l'avis de beaucoup d'exposants de Port Moselle. Les prix des fruits et légumes locaux devraient continuer de grimper dans les semaines qui viennent.