Les rejets de CO2 dans l'atmosphère ont une conséquence peu connue: l'acidification des océans, qui perturbe les organismes calcifiants, comme le corail. Le CRIOBE de Moorea hébergeait ce vendredi 25 octobre une table ronde sur ce thème.
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En apparence, le grand bleu a un côté immuable. Et pourtant les actions humaines sont en train de le dérégler en profondeur. Tout le monde a entendu parler du réchauffement climatique et de la montée des eaux. Mais une autre menace beaucoup moins connue a commencé depuis 40 ans à changer la chimie de tous les océans : l'acidification.
L’océan absorbe 30 % du CO2 produit par l’homme. Ce qui représente, chaque jour, 24 millions de tonnes. Avec l'augmentation des rejets de dioxyde de carbone, et donc, de la quantité de CO2 présente dans les océans, le pH de l’eau s’est légèrement acidifié. Ce phénomène s'accentuera si les émissions de CO2 ne diminuent pas, et pourrait, à terme, avoir des conséquences catastrophiques pour le corail, et les coquillages.
Eviter le scénario catastrophe en diminuant nos émissions de Co2
"Par rapport au début de l'ère industrielle, on a diminué de 0,1 unité [le pH des océans], ce qui peut ne pas paraître beaucoup. On est passé de 8.2 à 8.1 (...) mais pour les organismes marins qui sont habitués à des PH très stables, c'est déjà énorme", explique Laetitia Hédouin, chargée de recherche au Criobe. Selon les projections, ce PH pourrait descendre à 7.6 d'ici 2100, "et là on arrive à des conditions qui peuvent devenir dramatiques pour ces organismes, qui pourraient ne plus réussir à construire leur squelette calcaire" s'inquiète la scientifique.
Seule solution : limiter les émissions de Co2. "On est à un moment clé de nos engagements si on veut éviter ces scénarios catastrophiques" conclut Laetitia Hédouin.
L’océan absorbe 30 % du CO2 produit par l’homme. Ce qui représente, chaque jour, 24 millions de tonnes. Avec l'augmentation des rejets de dioxyde de carbone, et donc, de la quantité de CO2 présente dans les océans, le pH de l’eau s’est légèrement acidifié. Ce phénomène s'accentuera si les émissions de CO2 ne diminuent pas, et pourrait, à terme, avoir des conséquences catastrophiques pour le corail, et les coquillages.
Eviter le scénario catastrophe en diminuant nos émissions de Co2
"Par rapport au début de l'ère industrielle, on a diminué de 0,1 unité [le pH des océans], ce qui peut ne pas paraître beaucoup. On est passé de 8.2 à 8.1 (...) mais pour les organismes marins qui sont habitués à des PH très stables, c'est déjà énorme", explique Laetitia Hédouin, chargée de recherche au Criobe. Selon les projections, ce PH pourrait descendre à 7.6 d'ici 2100, "et là on arrive à des conditions qui peuvent devenir dramatiques pour ces organismes, qui pourraient ne plus réussir à construire leur squelette calcaire" s'inquiète la scientifique.
Seule solution : limiter les émissions de Co2. "On est à un moment clé de nos engagements si on veut éviter ces scénarios catastrophiques" conclut Laetitia Hédouin.
l’acidification du corail menace les récifs coralliens