Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées à l'arme blanche dans une église de Nice portant à 260 le nombre de victimes d'attentats en France depuis 2015.
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"Si nous sommes attaqués, c'est pour les valeurs qui sont les nôtres, notre goût de la liberté", a estimé le chef de l'Etat, sur place à Nice, en évoquant également l'attaque au couteau du vigile du consulat français à Jeddah, en Arabie saoudite, au même moment ou presque.
L'attaque contre l'église Notre-Dame de l'Assomption de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, intervient près de deux semaines après la mort de Samuel Paty, ce professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.
Alors que la France est désormais passée en "urgence attentat", le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, M. Macron a apporté "le soutien de la nation tout entière aux catholiques de France et d'ailleurs", en appelant les Français à "l'unité".
Quelques minutes plus tôt, à 15h00, le glas venait de sonner, à Nice comme dans toutes les paroisses de France.
Saisi du dossier, le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Après avoir été neutralisé par une équipe de la police municipale de Nice, l'assaillant, un jeune homme qui a prétendu s'appeler "Brahim" et avoir "25 ans", aurait à plusieurs reprises crié "Allah Akbar", a-t-on appris de source proche de l'enquête. Blessé par balles, il a est actuellement hospitalisé.
Cette attaque a fait trois morts au total: le sacristain de la basilique, un homme de 45 ans marié et "père de deux filles", selon Mgr Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des Evêques de France, sur place à l'AFP et deux femmes dont une est décédée après avoir fui et s'être réfugiée dans un café proche du drame.
Au moins l'une d'entre elles a été égorgée, selon les termes de Mgr Moulins-Beaufort, toujours auprès de l'AFP.
"J'ai vu le mec [l'assaillant, ndlr] rentrer, se réfugier dans la cathédrale. Après, j'ai entendu beaucoup de coups de feu", a expliqué à l'AFP Aurélien Thiebaut, témoin visuel de toute la scène, alors qu'il buvait un café avec son patron, en expliquant que "la police est arrivée vite, vraiment vite, (avec) des motards, tout ce qui s'en suit".
En fin d'après-midi, les policiers ont sorti de l'église le corps de deux des victimes et l'ont porté dans un fourgon funéraire, a constaté un photographe de l'AFP.
Face à cette nouvelle attaque, "l'émotion du pays est à son comble", a estimé le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat. Selon lui, "après la liberté d'expression, (...) c'est aujourd'hui la liberté de culte et au delà la liberté de conscience qui sont attaquées".
Mais "la République ne faiblira pas", a-t-il insisté. M. Macron a annoncé le déploiement de 7.000 soldats à travers le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle de surveillance du territoire, contre 3.000 actuellement.
A l'international, les réactions de condamnations se sont multipliées tout au long de la journée, dans le sillage du Vatican, qui a estimé que "le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés".
La Turquie, en pointe contre la publication de caricatures du prophète en France, a "fermement" condamné cette attaque "sauvage", et exprimé sa "solidarité avec le peuple français". "Solidarité" également de la chancelière allemande Angela Merkel et du président du conseil Européen Charles Michel: "Toute l'Europe est avec vous", a insisté l'ancien Premier ministre belge. Dans un tweet en français, le Premier ministre britannique se déclarait lui "sous le choc".
En France, le Conseil français du culte musulman a "condamné avec force cet attentat terroriste", appelant les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid prévues pour ce week-end, "en signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches".
Du côté des politiques, les termes étaient plus martiaux, comme chez les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont tous deux dénoncé un acte de "barbarie" et appelé à une "détermination sans faille" face au "terrorisme islamiste".
"Trop c'est trop, il est temps maintenant que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire", a accusé de son côté Christian Estrosi, le maire de Nice.
La cheffe du Rassemblement national Marine Le Pen a appelé à "une législation de guerre pour répondre à la guerre qui nous est menée".
Plus modéré, le délégué général de LREM, Stanislas Guérini, a lui appelé à "faire bloc, à faire Nation", alors que Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis, estimait que cette "accumulation d'événements horribles (...) nous font nous interroger sur notre vie collective demain".
Le choc est d'autant plus violent pour les Niçois que leur ville a déjà été endeuillée par un attentat le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui avait fait 86 morts. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait fauché au volant d'un camion de location enfants, familles nombreuses et touristes étrangers, en 4 minutes, avant d'être abattu par les forces de l'ordre.
Ces trois morts de l'attaque dans la basilique portent à 260 le nombre de victimes d'attentats en France depuis 2015.
L'attaque contre l'église Notre-Dame de l'Assomption de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, intervient près de deux semaines après la mort de Samuel Paty, ce professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.
Alors que la France est désormais passée en "urgence attentat", le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, M. Macron a apporté "le soutien de la nation tout entière aux catholiques de France et d'ailleurs", en appelant les Français à "l'unité".
Quelques minutes plus tôt, à 15h00, le glas venait de sonner, à Nice comme dans toutes les paroisses de France.
Saisi du dossier, le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Après avoir été neutralisé par une équipe de la police municipale de Nice, l'assaillant, un jeune homme qui a prétendu s'appeler "Brahim" et avoir "25 ans", aurait à plusieurs reprises crié "Allah Akbar", a-t-on appris de source proche de l'enquête. Blessé par balles, il a est actuellement hospitalisé.
Cette attaque a fait trois morts au total: le sacristain de la basilique, un homme de 45 ans marié et "père de deux filles", selon Mgr Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des Evêques de France, sur place à l'AFP et deux femmes dont une est décédée après avoir fui et s'être réfugiée dans un café proche du drame.
Au moins l'une d'entre elles a été égorgée, selon les termes de Mgr Moulins-Beaufort, toujours auprès de l'AFP.
"J'ai vu le mec [l'assaillant, ndlr] rentrer, se réfugier dans la cathédrale. Après, j'ai entendu beaucoup de coups de feu", a expliqué à l'AFP Aurélien Thiebaut, témoin visuel de toute la scène, alors qu'il buvait un café avec son patron, en expliquant que "la police est arrivée vite, vraiment vite, (avec) des motards, tout ce qui s'en suit".
En fin d'après-midi, les policiers ont sorti de l'église le corps de deux des victimes et l'ont porté dans un fourgon funéraire, a constaté un photographe de l'AFP.
Face à cette nouvelle attaque, "l'émotion du pays est à son comble", a estimé le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat. Selon lui, "après la liberté d'expression, (...) c'est aujourd'hui la liberté de culte et au delà la liberté de conscience qui sont attaquées".
Mais "la République ne faiblira pas", a-t-il insisté. M. Macron a annoncé le déploiement de 7.000 soldats à travers le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle de surveillance du territoire, contre 3.000 actuellement.
A l'international, les réactions de condamnations se sont multipliées tout au long de la journée, dans le sillage du Vatican, qui a estimé que "le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés".
La Turquie, en pointe contre la publication de caricatures du prophète en France, a "fermement" condamné cette attaque "sauvage", et exprimé sa "solidarité avec le peuple français". "Solidarité" également de la chancelière allemande Angela Merkel et du président du conseil Européen Charles Michel: "Toute l'Europe est avec vous", a insisté l'ancien Premier ministre belge. Dans un tweet en français, le Premier ministre britannique se déclarait lui "sous le choc".
En France, le Conseil français du culte musulman a "condamné avec force cet attentat terroriste", appelant les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid prévues pour ce week-end, "en signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches".
Du côté des politiques, les termes étaient plus martiaux, comme chez les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont tous deux dénoncé un acte de "barbarie" et appelé à une "détermination sans faille" face au "terrorisme islamiste".
"Trop c'est trop, il est temps maintenant que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire", a accusé de son côté Christian Estrosi, le maire de Nice.
La cheffe du Rassemblement national Marine Le Pen a appelé à "une législation de guerre pour répondre à la guerre qui nous est menée".
Plus modéré, le délégué général de LREM, Stanislas Guérini, a lui appelé à "faire bloc, à faire Nation", alors que Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis, estimait que cette "accumulation d'événements horribles (...) nous font nous interroger sur notre vie collective demain".
Le choc est d'autant plus violent pour les Niçois que leur ville a déjà été endeuillée par un attentat le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui avait fait 86 morts. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait fauché au volant d'un camion de location enfants, familles nombreuses et touristes étrangers, en 4 minutes, avant d'être abattu par les forces de l'ordre.
Ces trois morts de l'attaque dans la basilique portent à 260 le nombre de victimes d'attentats en France depuis 2015.