Coronavirus en prison : encore 163% de surpopulation carcérale à Nuutania

A gauche, le Centre de détention Tatutu de Papeari. A droite, le Centre pénitentiaire de Faa'a-Nuutania
Alors que les visites sont suspendues en prison, en raison de l'épidémie de coronavirus, les familles s'inquiètent de la situation. Selon la Garde des Sceaux, tout est mis en oeuvre pour éviter l'introduction du virus. Mais à Nuutania, la surpopulation carcérale pose problème.
La députée Nicole Sanquer a interrogé par le biais de son collègue député, Olivier Serva, la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, sur les conditions de détention en Polynésie, en pleine épidémie de coronavirus. En effet, marraine de l'association Tamarii Nuutania, Nicole Sanquer s'est faite le relais des inquiétudes des familles, privées de visites.

A Nuutania, la surpopulation carcérale est passée de 190% le 16 mars 2020 à 163% aujourd'hui. Une baisse notable, même si la Garde des Sceaux reconnaît que ce n'est "pas optimal". Difficile dans ces conditions d'appliquer la distanciation sociale et les gestes barrière.
45 détenus sont sortis, principalement pour être transférés au centre de détention de Papeari. Il y a eu 13 aménagements de peines. Mais le problème est que beaucoup de personnes restent en détention provisoire à Nuutania. 

Au centre de détention de Papeari, pas de problème de surpopulation carcérale avec 85% de taux d'occupation. Là aussi, il y a eu quelques aménagements de peines.

Le port du masque et la distribution de gel hydroalcoolique se sont généralisés pour le personnel en contact avec les détenus.
A Nuutania, plusieurs détenus sont "suspectés d'être porteurs du Covid-19 et mis en confinement". Selon la Garde des Sceaux, un seul détenu symptômatique est confiné en attente des résultats du test.

Afin d'éviter tout contamination en prison, la procédure veut que dès qu'un détenu est suspecté, il est confiné dans secteur isolé (ou hospitalisé si besoin).