Deux nouvelles boulangeries : la baguette française de tradition a de l'avenir au fenua

Deux nouvelles boulangeries ont ouvert cette semaine. Elles proposent des baguettes de tradition et des viennoiseries. En effet, les Polynésiens sont de plus en plus friands de ces spécialités dites à la française.

La baguette locale à 57 cfp n'a qu'à bien se tenir. Cette semaine, deux nouvelles boulangeries viennent d'ouvrir, une à Faa'a et l'autre à Arue, qui vendent la fameuse baguette de tradition typiquement française. Une baguette qui a commencé à être produite ici il y a près de 5 ans par une autre boulangerie implantée à Punaauia. Et qui depuis, ravit les palais des gourmands et des gourmets de Tahiti. 

Comme au Fournil de Punaauia, il y a foule au Fournil d'Arue.

 

En 5 ans, les habitudes culinaires en matière de pain ont bien changé. Désormais, il faut croire que les Polynésiens adorent toujours la baguette locale mais plébiscitent aussi la traditionnelle. Chacune ayant son propre goût. Mais aussi son coût. La traditionnelle est vendue en moyenne 220 cfp, soit 3 fois plus que la locale. "C'est excellent contrairement à notre baguette à nous, et puis c'est de temps en temps, on peut se permettre de bonnes choses, même si c'est un peu cher, la santé en vaut la peine", déclare une cliente de la boulangerie L'Arbre à pain. 

La fameuse farine de tradition de type 65.

 

Plus chère car fabriquée avec une farine importée non subventionnée. Elle est de "type 65 avec plus de tenue et d'élasticité, qui permet un meilleur rendu avec une pâte plus humide, un meilleur alvéolage", explique Julien Billardon, boulanger et responsable du Fournil d'Arue. 

Au Fournil d'Arue comme à l'Arbre à pain de Faa'a, entre 500 à 1 000 baguettes de tradition sont vendues chaque jour. Plus qu'un effet de mode, une évolution. C'est ce qu'a remarqué Hinerava Tauroa, cheffe boulangère de l'Arbre à pain formée dans une école de boulangerie en France : "ça fait quelques années que les gens sont plus tatillons sur ce qu'ils mangent au niveau pâtisserie, viennoiserie, même pour la cuisine. Donc c'est tant mieux pour nous".

Hinerava Tauroa, cheffe boulangère de l'Arbre à pain à Faa'a.

 

Baguettes de tradition, pâtisseries ou viennoisries, tout est fait maison de manière artisanale. Les consommateurs ne s'y trompent pas. En ce dimanche, dans les deux boulangeries, les gens se pressent pour découvrir ces produits au bon goût d'ailleurs. 

Regardez le reportage de Suliane Favennec, Sandro Ly et Marcel Bonno :