Un docu-fiction retrace l'histoire de Chim Soo Kung

Lundi 25 septembre, sur Polynésie 1ère, un docu-fiction revient sur la condamnation à mort de Chim Soo Kung, guillotiné en 1869, et retrace l’histoire de l’arrivée des premiers Chinois en Polynésie il y a 150 ans.
 Début avril 1869 à la grande plantation d’Atimaono. Une rixe éclate entre des ouvriers chinois. Le bilan fait un mort et un blessé grave. Très vite, huit d’entre eux sont arrêtés : deux sont alors acquittés, deux condamnés à 5 ans d’emprisonnement et quatre autres condamnés à la peine capitale. Si trois de ces derniers obtiendront une grâce, un seul sera guillotiné.Début avril 1869 à la grande plantation d’Atimaono. Une rixe éclate entre des ouvriers chinois. Le bilan fait un mort et un blessé grave. Très vite, huit d’entre eux sont arrêtés : deux sont alors acquittés, deux condamnés à 5 ans d’emprisonnement et quatre autres condamnés à la peine capitale. Si trois de ces derniers obtiendront une grâce, un seul sera guillotiné.La grande plantation d’Atimaono, début avril 1869. A l'époque, les premiers immigrants chinois travaillent dans ces plantations de coton, de caféiers et de canne à sucre de la société Tahiti Cotton and Coffe Plantation Ct Ltd. Les conditions de travail sont très dures : les ouvriers perçoivent des salaires de misère pour des journées de 12h de labeur, 6 jours par semaine.

En ce début d'avril, une rixe éclate entre des ouvriers chinois, une dette de jeu serait à l'origine de la bagarre. Un ouvrier est poignardé, un autre est gravement blessé. Seize personnes sont arrêtées : 8 Tahitiens et 8 Chinois. Certains sont acquittés, d'autres condamnés à de la prison, et un seul écope de la peine capitale : le jeune Chim Soo Kung.

Un martyr ?


Tahiti ne possédant aucune guillotine, les autorités en fabriquent une sur les lieux mêmes du meurtre, à Atimaono. La machine est rudimentaire mais l'éxecution est maintenue. Sans doute innocent, le condamné est tout de même mis à mort afin de servir d'exemple et brider toutes velléités de révolte. Chim Soo Kung sera ainsi guillotiné le 21 mars 1869.

Cette histoire a fait grand bruit, l’écrivain américain Jack London s’est même saisi de l’affaire dans une nouvelle écrite en 1908, The Chinago. Encore aujourd'hui, de nombreuses interprétations circulent autour de ce fait historique au sein de la communauté chinoise de Tahiti. Pour beaucoup, Chim Soo Kung s’est sacrifié, alors qu’il était innocent, devenant ainsi le martyr grâce auquel les Chinois ont pu demeurer à Tahiti. D'autres remettent en question la véracité de ce sacrifice.

Dans un docu-fiction, le producteur Benoît Tarahu et le réalisateur Sandro Ly tentent de retracer ce fait de l’histoire, avec la précieuse collaboration de la communauté chinoise de Tahiti. De nombreux acteurs et figurants ont participé à cette belle aventure. Un documentaire inédit à découvrir sur Polynésie 1ère lundi 25 septembre dans l'émission Patitifa.

Regardez la bande-annonce :