L'EGAT : une gestion "désastreuse" selon la CTC

Après avoir taclé la délégation de la Polynésie à Paris dans un rapport, la chambre territoriale des comptes (CTC) s'attaque cette fois-ci à l'EGAT. Explications. 


La chambre territoriale des comptes dresse un rapport catastrophique sur l’EGAT. Après avoir épinglé la délégation de la Polynésie à Paris, la CTC a étudié en détail le fonctionnement de l’établissement pour la gestion et l’aménagement de Teva qui gère plusieurs sites touristiques, agricoles et culturels sur la côte Ouest comme le golf d’Atimaono, le musée Gauguin ou encore le jardin botanique à Papeari. Une gestion "désastreuse" entre 2010 et 2017 que la CTC remet en question dans son rapport de novembre dernier. Elle dénonce également une activité "sans stratégie de développement". 

"L’établissement pour la gestion et l’aménagement de Teva est une collectivité qui se gère de façon autonome et c’est sans doute là le fond du problème" écrit dans son rapport la chambre territoriale des comptes. Suite aux problèmes de gestion, la juridiction regrette que l’EGAT n’ait pas mis en œuvre de plan de développement cohérent avec constance, une condition indispensable au développement des synergies entre les différentes entités qu’elle devait gérer.

Une privatisation du golf Atimaono ?


Selon la CTC, cette mauvaise gestion a causé la chute des recettes propres de la collectivité. Des recettes qui ne dépassent désormais pas les 300 000 cfp par an alors qu’en 2010 elles atteignaient plus de 4 millions cfp. 

Le golf d’Atimaono constitue la dernière source financière de l’établissement : il représente 90 % des recettes alors même que sa fréquentation est en baisse de 47%. Au total, les créances de l’établissement s’élèvent aujourd’hui à 12 millions cfp. 

Pour sauver les meubles, la CTC invite le Pays à engager une réflexion sur la privatisation du golf d’Atimaono et sur la pérennité de l’EGAT lui-même.