Le chiffre est étonnant : le taux de natalité est plus faible en Polynésie qu'en France et du coup, le secteur de l'éducation doit faire face chaque année à la fermeture de classes, une quarantaine par an depuis 3 ans. Les postes d'enseignants sont pour l'instant maintenus, mais jusqu'à quand ?
L’équation est simple : moins d’enfants égale : moins de classes…dans cette école primaire, 40 élèves perdus et avec eux, le titre de « plus grande école primaire de France ». “On essaie d’attirer des enfants, de proposer, d'innover comme des classes à horaires aménagés...ça nous inquiète et en même temps on fait avec”, déclare Tina Fareata Mara, directrice de l'école St-Paul Ste-Thérèse à Papeete.
La faute à la baisse de la natalité depuis 2012. Ici le taux de natalité est de 1,7 enfant par femme contre 1,8 en France. 350 naissances de moins en 5 ans, un chiffre qui explique la baisse significative du nombre d’élèves en classe.
"Pas de licenciement"
Mais selon Thierry Delmas, directeur de cabinet ministre de l’Education, « il n’y aura pas de licenciement ». Aucun poste supprimé pour l’instant dans le public donc, mais des mutations. Même chose dans le privé où on a misé sur l’ouverture de sections pour les tout petits pour limiter les dégâts. Malheureusement, les CDD ne seront pas renouvelés.
Idem dans le privé, les CDD seront d'abord impactés, "mais dans 6 ou 7 ans, les titulaires pourraient être touchés", estime Emmanuel Anestides, directeur de l'enseignement catholique.
En Polynésie, une quarantaine de classes ferment chaque année depuis 3 ans. Certes il y a moins d'enfants, mais les nouvelles formules d’enseignement comme les écoles internationales ou autre Montessoury ont, elles aussi, récupéré des élèves à l’école dite traditionnelle.