Ils s'envoyaient de l'ice par voie postale

Sept hommes ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête préliminaire pour trafic d’ice. La drogue était envoyée par voie postale à Tahiti. 
 
 
Sept hommes sont soupçonnés d’avoir participé à l’importation en Polynésie française de méthamphétamine depuis les Etats-Unis. La drogue était envoyée par voie postale à Tahiti. Ils pensaient avoir trouvé le moyen de déjouer les contrôles à l'aéroport mais cela faisait plusieurs mois que les douanes surveillaient le petit manège de ces hommes.
 
Ils avaient constaté que de petites quantités d’ice étaient envoyées au bureau de poste de Papeete dans des enveloppes en provenance des Etats-Unis. Les noms des destinataires et les boîtes postales étaient faux, ce qui permettait à deux complices qui travaillaient à l’OPT de récupérer les plis et de les transmettre aux autres membres du trafic. Pour ne pas éveiller les soupçons, les quantités de drogue étaient limitées à moins de 20 grammes, le poids maximal d’une enveloppe classique.
 
Certains envois n’ont pas atteint leurs destinataires puisqu’ils ont été saisis par la douane. Ce qui a provoqué des tensions et des violences au sein des malfaiteurs qui pensaient se faire arnaquer par les autres. Le trafic a duré six mois, entre juillet et décembre dernier. 

Le parquet avait ouvert une enquête préliminaire et sept hommes, socialement insérés ont été arrêtés. Certains sont poursuivis pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, d’autres pour importation en contrebande de marchandises prohibées. Mais tous devront répondre d’usage et de consommation de stupéfiants.
 
Après leur garde à vue, ils ont été déférés, jeudi 09 janvier, au parquet. Le juge des libertés et de la détention en a placé six en détention provisoire, le dernier est sous contrôle judiciaire. Seuls deux de ces hommes âgés de 38 à 54 ans étaient connus de la justice pour des affaires en lien avec les stupéfiants. Le trafic a porté sur 600 grammes d’ice soit une valeur de 60 millions de francs.

Les sept personnes mises en cause seront jugées en comparution immédiate, lundi.
ils s’envoyaient de l’ice par la poste