En 2020, en pleine crise sanitaire, Air Tahiti Nui a fait face à de nombreuses annulations de réservations et à la fermeture des vols à l’international. Pour affronter ces turbulences, ATN a été contraint de contracter un prêt garanti par l’État d'un montant de 8 milliards de francs qui ont permis de rembourser les billets d’avion vendus aux clients mais qui n'ont pas été honorés.
En 2021, le Pays vient au secours d'Air Tahiti Nui et va lui octroyer une subvention de 8,1 milliards de francs. Mais attention, à travers la convention signée, ce lundi 6 décembre, entre les deux parties, l'actionnaire majoritaire exige une productivité accrue de la part de la compagnie aérienne.
En effet, si le Pays lui renouvelle sa confiance, il joue à « qui paie, contrôle ». « Nous attendons des résultats car derrière ces sommes, ce sont le redressement de notre économie et les emplois qui en dépendent. Nous ferons des points de suivi et un plan de redressement sur 2021-2025 » a précisé le Président, Edouard Fritch.
Dans un communiqué, la Présidence indique que ce plan d’action stratégique s’articule autour de cinq axes majeurs :
- Poursuivre les mesures sociales prises dès le début de la crise - La réduction de la masse salariale de -5% actée en 2020 sera poursuivie jusqu’au 31 décembre 2023 ;
- Améliorer le chiffre d’affaires de la compagnie par la progression des ventes de services ancillaires (accès salon, choix du siège, repas spéciaux, etc.) ;
- Optimiser les coûts de distribution par l’amélioration des ventes en ligne ;
- Réduire l’inflation des coûts catering (coûts plateaux repas) par passager ;
- Accroître la productivité des employés au sol et des personnels navigants.