La magie du Heiva à travers les yeux de Stephane Mailion

Le Heiva vu par Stephane Mailion
Chaque année le Heiva est immortalisé par le talent de photographes amoureux du fenua et de sa culture. Parmi eux Stéphane Mailion, directeur de Nestlé Polynésie et passionné de photo depuis des années. C'est d'ailleurs une de ses photographies qui a été choisie cette année pour l'affiche du Heiva.
Stéphane Mailion pendant le shooting photos des 4 Miss Tahiti enceintes
Rencontre avec Stéphane Mailion. Il répond aux questions de Polynésie 1ère : 

Depuis quand réalises tu des photos du Heiva ?

L’aventure du Heiva a commencé en 2014. J’ai couvert le concours de chants et danses dans le groupe de photographes mené par Fabien Chin que je remercie encore pour cette opportunité. En 2015, je n’ai pu couvrir que la soirée des lauréats car je n’étais pas au fenua durant les festivités.

Cette année, j’ai focalisé mon attention sur trois soirées. Je ne peux malheureusement pas couvrir toutes les représentations car c’est un travail titanesque. Je tire d’ailleurs mon chapeau aux autres photographes qui chaque année dédient leurs soirées à immortaliser le Heiva : le collectif Matareva, Anapa Production, Lucien Pesquié, Fabien Chin et Cindy Stinner.
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au cœur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva
Stephane Mailion au coeur du Heiva

N’est ce pas un peu pareil chaque année ?

L’exercice de prise de vue ne change pas, mais chaque année réserve son lot de surprises. Je suis encore ébahi par la créativité des costumiers qui créent de véritables œuvres d’art, par la grâce et l’émotion dégagées par les danseurs. C’est donc avec plaisir que je continue à couvrir le Heiva.

Quel est ton regard sur le Heiva de cette année ?

Je me réjouis de voir que la culture polynésienne rayonne. Elle n’est pas tombée dans le folklore, bien au contraire, elle séduit de plus en plus de monde, en témoigne la participation record cette année et le retour en force des îles et des districts. Un Heiva c’est beaucoup de travail et de sacrifices, je salue le courage des participants des îles qui doivent gérer, en plus de leur prestation, la complexité logistique liée à leur déplacement et à son financement.

Que préfères tu prendre en photos ?

Je suis plutôt spécialisé dans la prise de vue sur le vif, des clichés pris à la volée lors d’un spectacle, que cela soit de la danse ou de la musique. L’exercice est très différent de photos posées, travaillées. Il faut faire avec les conditions qui se présentent, gérer la lumière disponible et surtout réussir à capturer l’instant décisif. La satisfaction de réussir une belle photo est d’autant plus grande qu’on ne maîtrise aucun paramètre de la prise de vue.

Quels sont tes projets ?

Je souhaite approfondir les prises de vues plus travaillées, où l’on prend le temps de composer sa photo, de réfléchir au stylisme, de diriger le sujet photographié pour obtenir les attitudes, émotions recherchées. Cela implique un travail de création et mise en scène qui m’intéressent beaucoup. Les photos de grossesse de Ravanui, Mehiata, Raipoe et Heitiare est le premier projet de ce type à aboutir.

J’ai beaucoup d’idées en tête mais pas assez de temps pour les concrétiser. La photo n’étant pas mon métier, je ne peux avancer sur mes projets que le soir, le week end ou durant les vacances. Il faut également jongler avec la vie de famille. Mes projets avancent donc à pas de fourmi. Je me console en me remémorant le dicton : « lentement mais sûrement » !...
Stephane Mailion au coeur du Heiva

Y a-t-il quelque chose que tu rêves de prendre en photo, mais que tu n’as jamais eu l’occasion de faire ?

Etre missionné par un magazine comme Géo ou National geographic et parcourir le monde pour réaliser des reportages, ça me fait rêver !  Mais de façon plus réaliste, je souhaiterais déjà pouvoir parcourir le fenua pour en photographier ses richesses : la beauté sauvage des Marquises, la vie dans une ferme perlière, les oiseaux endémiques et l’art de la vannerie aux Australes ou encore la faune sous-marine des Yuamotu… Puis pouvoir exposer le fruit de mon travail à l’étranger pour donner aux gens envie de venir découvrir la Polynésie.

Depuis quand es tu passionné par la photo ? Qu’est ce qui t’a amené à la photo ?

J’adore la photo depuis toujours. Cela doit être « héréditaire » car mon père est photographe ! Il a un vrai don pour faire sourire les enfants et les mettre à l’aise devant l’objectif.
Pour ma part, j’ai commencé à m’y mettre à la naissance de ma fille. Je voulais pouvoir immortaliser ces moments précieux en famille. Mais c’est en 2014 que j’ai franchi un cap en prenant le contrôle de mon appareil photo en travaillant en mode manuel. J’ai également investi dans du matériel et un logiciel pour travailler mes photos, je me suis formé en suivant des tutoriels sur internet et en lisant des articles sur la photo. Lorsque je me suis senti prêt à partager mon travail, j’ai lancé ma page facebook et mon site internet. J’invite d’ailleurs les lecteurs à les consulter.



























































 

 

Le travail de Stephane Mailion sur internet
Page facebook : www.facebook.com/stephanemailionphoto
Site internet : www.stephanemailion.com
Instagram : @stephanemailion