Accès interdit à Tiahura : le coup de gueule des kitesurfeurs de Moorea

Les kitesurfeurs n'ont plus accès à cette plage publique, alors qu'il s'agit d'une zone d'activités nautiques définie par le PGEM.
Depuis une semaine, les kitesurfeurs de Moorea ne peuvent plus s'exercer à leur spot habituel de Haapiti. Si la plage est publique, le chemin pour s'y rendre ne l'est pas. L'association kitesurf de Moorea, qui compte une cinquantaine d'adhérents, appelle aujourd'hui les autorités de la commune et du pays à agir pour leur trouver un autre accès.

Les adeptes de kitesurf à Moorea sont dépités. L'accès à la plage publique de Tiahura via l’hôtel des Tipaniers leur est interdit depuis la fin du mois de septembre, alors qu'ils empruntaient ce chemin depuis deux ans pour pratiquer leur sport. 

"Depuis le 1er octobre, nous n'avons plus aucun accès à notre spot de kitesurf et de manière générale, à la plage des Tipaniers qui pourtant est une plage publique. (...) C'est une zone d'activités nautiques du PGEM !" reproche Franck Hémon, membre de l'association Moorea Kitesurf, qui compte une cinquantaine d'adhérents.

Le spot de kitesurf nous a été alloué par un arrêté municipal, on nous a laissé un petit endroit pour pratiquer le kitesurf et pour y aller on est obligés de passer par les Tipaniers puisque tous les autres accès ont été fermés.

Franck Hémon, membre de l'association Moorea Kitesurf

Coïncidence ou non, cette interdiction intervient une semaine après que les kitesurfeurs ont dénoncé des travaux "illégaux" sur le littoral. "Le fait de creuser une grosse tranchée pour mettre une fondation et construire un mur : on sait très bien que ça fait disparaître les plages. Donc on a dénoncé ces travaux et une semaine après, on nous a fermé notre dernier accès au spot" affirme Franck. 

Un autre accès à venir ? 

Cet accès est désormais exclusivement réservé aux clients de l’établissement. Une situation dramatique pour les passionnés de glisse autant que pour le reste de la population habituée à s'y rendre. 

La municipalité étudie des possibilités d’accès, mais cela risque de lui coûter cher. La solution pourrait venir du Pays, sollicité pour racheter une partie d’un terrain tout proche de la plage de trois mètres de large sur trois cents mètres de long environ.

La commune n'a pas assez de finances. Cela coûte à peu près dix millions pour un petit accès. C'est pour cela qu'on a demandé au Pays son droit de substitution. Cela doit passer en conseil des ministres.

Ronald Teariki , maire délégué de Teavaro

La direction de l’hôtel Tipaniers n’a pas souhaité s’exprimer face à notre caméra, à propos de la récente interdiction du passage.