Agriculture bio, les difficultés d'une filière d'avenir

Cultiver bio demande certaines techniques et plus de temps. Mais le résultat est là.
À quelques jours de l’ouverture de la foire agricole, focus sur l’agriculture biologique. Nombreux sont les petits producteurs à se lancer dans ces métiers mais les difficultés sont importantes avec une TVA de 5 % sur la production, et des techniques de fertilisation spécifiques à acquérir. Certains songent à jeter l'éponge.

Christopher Tom Sing Vien, 27 ans, exploite 3 ha de terre familiale à Taravao. Ananas, salades, tomates, pota, une production bio sans produits chimiques exigeante en terme de main d'oeuvre. Contre les mauvaises herbes ou les insectes parasites, "tu n'utilises pas certains traitements utilisés dans l'agriculture conventionnelle", reconnaît le jeune homme. 

Christopher est agriculteur bio. Il reconnaît qu'avec ce genre de culture, les difficultés sont plus nombreuses.

Le bio, c'est aussi une technique à acquérir. Christopher, qui fournit entre autres le marché de Patutoa, aimerait optimiser sa production et ses connaissances. "Il faut plus de formation, de soutien pour qu'ils aient plus de facilité pour investir, et qu'ils ne soient pas assujettis à la TVA, et avoir une retraiote digne, ce qui n'est pas encore le cas", déplore Gilles Parzy-gérant bénévole de la coopérative de Patutoa.

A Patutoa, une douzaine d'agriculteurs alimentent cette coopérative. Heiata en fait partie. Elle estime que même si le bio est plus long à cultiver, c'est tellement plus naturel.

Des fertilisants bio seront bientôt disponibles à Paea où la coopérative ouvrira une antenne prochainement. Là-bas, grâce aux achats groupés, les prix de ces fertilisants devraient être moindres, d'où des prix des produits bio aussi à la baisse pour les consomateurs. 

La coopérative de Patutoa très bien fournie en produits bio.

Et même si c'est un peu plus cher, pour le consommateur averti la santé n'a pas de prix. "La santé c'est la vie, il y a de quoi se fournir en produits bio. Pas suffisamment mais ça va", dit Nicky, un client de la coopérative.

Le reportagde Caroline Farhi :

©polynesie