Aujourd’hui même acheter une voiture peut mener à une arnaque. De plus en plus de polynésiens sont attirés par des annonces de véhicules d’occasion à bas prix. Sauf que ces biens quelques fois n’existent pas.
« En faisant de bonnes affaires en réalité on devient soit mis en cause soit victime d'infractions, suite a des annonces qui promettent soit des produits soit des services ou bien souvent une rémunération, met en garde Tatiana Dauphin, cheffe d'état-major de la direction territoriale de la police nationale ».
Dans un retournement de situation, cette dame que nous nommerons Taina, dit, elle aussi, avoir participé à une telle arnaque. Une arnaque qu’elle n’imaginait pas : « Une offre d'emploi, d'une soi-disant société qui nous demandait de réceptionner l'argent. Nous avec cet argent on allait chercher des coupons qu'on envoyait par messages. Je touchais 10 000 Fcfp voir 20 000 par transaction Je ne savais pas du tout à quoi servait cet argent ».
Au bout de quelques mois c’est la police qui la convoque, et lui annonce que plusieurs plaintes à son encontre ont été déposées. « J'ai été choquée bien sûr... J'ai cru faire un travail honnête, il s'est avéré que pas du tout, nous explique Taina ».
Pour elle, c’est le monde qui s’écroule quand elle découvre que son job n’en est pas et que l’argent qu’elle a envoyé fait partie d’un réseau plus vaste. Elle attend aujourd’hui de passer devant le juge. Dans cette histoire, les victimes : des acheteurs potentiels, discutent avec le donneur d’ordre ou le commanditaire. Lui a recruté via les réseaux sociaux des polynésiens qui ont besoin d’arrondir leurs fins de mois.
Des réseaux qui opèrent à distance depuis des pays comme la métropole, ou ceux d'Afrique
Le commanditaire dit vouloir vendre un véhicule. Mais au moment du paiement, c’est l’intermédiaire qui reçoit l’argent, puis via des coupons PCS que l’on peut trouver chez un marchand de tabac par exemple, l’argent est envoyé à l’international ou en France au commanditaire. Le client ne reçoit jamais le bien, l’intermédiaire touche une commission et le commanditaire empoche le fruit de son arnaque. « Il y a une incidence directe en fait, puisqu'ils peuvent être considérés comme était complices, préviens Maître Mestre, avocat au barreau de Papeete, à condition que deux éléments soient réunis, un élément matériel, ici argent versé au commanditaire, et puis un élément moral, qui est le fait d'avoir conscience que c'est frauduleux ».
Selon l’association de défense de consommateur « Que choisir ? » : ce sont des réseaux menés depuis l’Afrique qui mettent en place ces arnaques et utilisent les coupons PCS difficilement traçables.
Avant d’acheter quoi que ce soit sur les réseaux sociaux, renseignez-vous, demandez le maximum d’information et pour un bien demandez à le voir. Il existe une plateforme qui informe sur ce genre d’arnaque sur la toile. Il faut aujourd’hui redoubler de vigilance.