Baisse des droits d'enregistrement de 11% à 7% pour redynamiser le secteur immobilier

La mesure devrait relancer le nombre des acquisitions ou des constructions.
De 11 à 7 %, c'est le nouveau taux mis en place par le Pays pour les enregistrements lors de tout achat immobilier. Une diminution qui, tous l'espèrent, devrait faire baisser les prix d'acquisition et ainsi rebooster le marché de l'immobilier.

7% c’est désormais le taux appliqué pour les droits prélevés par le Pays lors d’une acquisition, au titre des enregistrements. "A noter le maintien des droits d'enregistrement réduits pour les primo-accédants de 1%, cela n'a pas changé, c'était déjà en vigueur, donc c'est bien que cela a été maintenu. Ca va certainement redynamiser le marché et relancer l'économie au niveau des transactions immobilières. Donc ça permet d'avoir des acquisitions immobilières qui sont plus abordables, puisqu'il est vrai que les frais d'acquisitions sont quand même importants à prendre en compte", explique Maître Alexandrine Clemencet, notaire.

Cadeau de Noël

Pour les professionnels du secteur, c’est un cadeau de Noël qui devrait redonner du dynamisme à un secteur qui a ralenti cette année en raison de la hausse des taux bancaires notamment. "C’est évidement un atout commercial pour nous puisque ça va permettre à nos futurs acquéreurs d'avoir un coût d'acquisition un peu moindre", note Olivier Ravaudet, directeur d'une agence immobilière. "Ca va nous donner un bol d'oxygène, c'est certain...4% de différence [par ex. sur un bien de 50 millions cfp], ça va être 2 millions cfp qu'on va récupérer, ce qui permet d'acheter une cuisine, du mobilier dont on aura besoin...oui ça va permettre de faire des prestations que l'on n'avait pas penser faire comme une piscine, une cuisine aménagée ou autre", précise Frédéric Massin, directeur d'une agence immobilière.

Quand le bâtiment va, tout va.

De l’oxygène qui a un coût pour le Pays, qui perd sur un an près de 1,5 milliard cfp. "Dans tous les pays du monde, 11% de taxation c'est exhorbitant. C'est un problème qui dure de gouvernement en gouvernement. Du coup, on a décidé de franchir le pas et d'abaisser la taxation à un niveau normal", remarque Warren Dexter, ministre de l'Economie. Alors pour compenser ce manque à gagner, "j'ai augmenté la TVA sur les produits sucrés et au niveau budgétaire, on a équilibré grâce à cette mesure-là...et on oriente les Polynésiens vers des boissons plus vertuses", poursuit Warren Dexter.

Reste à voir maintenant si le levier fiscal fera effectivement baisser les prix dans l’immobilier avec cette aide du Pays… idem, si les habitudes alimentaires changeront en raison de l’augmentation des prix sur les produits sucrés.