Bilan de la surveillance de la radioactivité par l'IRSN : une radioactivité "très basse"

Plage de Tahiti (image d'illustration)
L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) vient de publier son bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie. Selon l'institut, la radioactivité artificielle est "très basse".

L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a publié le 13 décembre le bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française, pour les années 2021 et 2022, sur huit îles hautes et huit atolls. "Dans la continuité des années antérieures, [la radioactivité artificielle reste] à un niveau très bas. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137" publie l'institut.

Le Césium 137 est un résidu des anciens essais nucléaires.

Les prélèvements ont eu lieu à Moorea, Rapa, Raivavae, Tubuai, Hiva Oa, Tahiti, Maupiti, Pukarua, Reao, Vahitahi, Vairaatea, Nukutavake-Pinaki ou encore Hikueru...dans des milieux terrestres et marins (eau de mer, eau de pluie, coquillages,...)

La carte des prélèvements de l'IRSN.

Selon l'IRSN, ces résultats "confirment la stabilité des niveaux de radioactivité artificielle résiduelle décelable dans l’environnement polynésien. Ils se situent à un niveau très bas."

En 2021 et 2022, la dose efficace annuelle totale est de l’ordre de 1,4 mSv pour les adultes de Polynésie française, soit deux fois plus faible qu’en métropole, de l’ordre de 3 mSv (hors exposition médicale).

L’exposition de la population de Polynésie française aux rayonnements ionisants est quasi-exclusivement d’origine naturelle ; la radioactivité d’origine artificielle ne représentant que de l’ordre de 0,1% de la dose efficace totale.

Des expositions plus élevées de quelques mSv par an peuvent apparaître avec la consommation de bénitiers, pouvant s’élever à plusieurs kilogrammes par an pour certaines populations vivant principalement dans les atolls des Tuamotu. Cette exposition par ingestion est d’origine naturelle et peut être réduite en grande partie si les reins ne sont pas consommés.