Bilan des 100 jours : l'analyse de l'allocution de Moetai Brotherson

Bilan des 100 jours : l'analyse de l'allocution de Moetai Brotherson
Suite à l'allocution de Moetai Brotherson d'un peu plus d'une heure et demie depuis son bureau de la Présidence, plusieurs figures politiques et économiques du Pays ont apporté leur analyse sur la plateau de Polynésie la 1ère.
Olivier Kressman

Olivier Kressman ne s'attendait pas à des annonces particulières, mais estime qu'aujourd'hui des stratégies ont été définies, il faut donc désormais passer aux actes. Si le vice-président du MEDEF salue le développement numérique, la transition énergétique et alimentaire, il indique que les entreprises ont besoin de savoir où placer par exemple leurs investissements par rapport à la stratégie du Pays."On doit donc connaître la feuille de route du gouvernement (...) Il faut se remonter les manches et y aller. ".

Nicole Sanquer

De son côté, Nicole Sanquer de A Here Ia Porinetia est plus dure. "On attendait des annonces de cap pour les prochaines années. Il a fait un bilan des 100 jours avec les actions réalisées mais on constate quand même que beaucoup ont déjà été engagées par le gouvernement précédent, on voit une continuité." L'élue à l'Assemblée prend exemple notamment de la carte Faatupu. "On a juste changé de nom (...) Cette expérimentation a été menée par l'ancien gouvernement ". Si aujourd'hui, elle attendait plus d’orientations sur la fiscalité, la vie chère ou encore la réduction des dépenses publiques, elle admet néanmoins qu'il y a bien quelques annonces "nouvelles" comme la réforme des CAE, mais "maintenant il faut communiquer la manière d’obtenir ce CAE. Il ne faudrait pas oublier la mise en application dans les îles".

Attente de vraies mesures

Avaiki Teuiau, secrétaire générale du syndicat A Ti'a i Mua, se dit "positive". Elle a notamment apprécié l'annonce de la réforme des CVD et CDD. Mais... "On est là sur un listing, on espère un peu plus sur le Code du travail et la PSG. Il faudra s’y intéresser ! Les salariés attendent des vraies mesures, en particulier les achats", martèle la secrétaire générale du syndicat. 

Avaiki Teuiau

Le sujet de la PSG reste l'un des grands absents de cette allocution. Pour les trois intervenants, il est temps désormais d'y aller. "Il faut ouvrir le débat", lance Olivier Kressman. Quant à la suppression de la TVA sociale et l'augmentation de la CST pour combler le manque à gagner, "ces mesures ne suffiront pas pour garantir un financement pérenne", estime de son côté Nicole Sanquer. 

Enfin, sur la relation État-Pays, la situation est rassurante, semblent s'accorder les invités du plateau de Polynésie la 1ère. Ce qui semble un peu déranger la présidente du parti A Here Ia Porinetia sont les dépenses publiques lors des déplacements au sein du Pacifique. En clair avant d'aller dépenser de l'argent pour rayonner dans la région, "il y a des priorités ici sur le territoire, comme la lutte contre la vie chère. Il faut mettre en place les grandes réformes en 2023-2024".

LE DEBAT EN REPLAY