Bûcheron, un métier qui ne s'improvise pas

Tout s'apprend, en particulier la coupe.
Une formation au métier de bûcheron pour 5 salariés en insertion. C'est l'association Tama Nui qui l'a mise en place. Pendant 4 semaines, ils apprennent les fondamentaux du métier où la sécurité est primordiale. A la fin de la formation, une attestation d'abattage directionnel leur sera attribué. De quoi étoffer leur CV.

Ils sont 5 salariés en insertion de l’association Tama nui à bénéficier de cette formation de bûcheron. Une attestation d’abattage et ébranchage directionnel leur sera attribuée à la fin de la formation. Cela leur permettra d’avoir une chance supplémentaire de décrocher un travail dans ce secteur.

La formation est subventionné par la DSFE, le contrat de ville et l’association tama nui. Elle dure 4 semaines. Elle est surtout basée sur la sécurité du métier. Vendredi des cocotiers de plus de 20 m de hauteur ont été abattus sur un terrain privé de Papara.

Tout vérifier 

Rien n’est laissé au hasard avant de démarrer sa tronçonneuse. Tels des soldats armés, leur mission est d’abattre de grands cocotiers. A ce niveau la sécurité est primordiale. 
Pascal et Iotefa, stagiaires, voient cette formation comme une opportunité. Car on ne naît pas bûcheron, on le devient. "Ce n'est pas un métier facile, c'est tout le temps risqué. Si tu ne peux pas monter, on ne monte pas. C'est un premier travail pour moi", déclare fièrement Iotefa Noresmat, salarié en insertion. 

Ici on leur apprend tout : du mélange de l’huile et de l’essence, en passant par le démarrage, la coupe droite et à 45 degrés, jusqu’au ramassage. 

La vérification du matériel est très importante avant de se lancer dans l'abattage des arbres.


2 formateurs de la fédération de la protection civile sont là pour leur transmettre les bons gestes. "C'est pas couper pour couper et faire tomber. D'abord c'est l'analyse de l'arbre, puis de tout ce qu'il y a autour, par exemple là on a des fils de haute tension. On nous a demandé d'abattre des cocotiers qui sont au bord [d'habitations], mais on peut pas. Parce qu'il y a énormément de vent et comme on est en formation, on ne veut pas prendre de risques", explique Titaina Maitere, formatrice de la fédération polynésienne de la protection civile. 

4 des 5 salariés en insertion viennent de l’association Tama Nui. Un accompagnement socio-professionnel qui s’inscrit dans leur programme de l’établissement. "C'est dans la continuité de la formation mise en place l'an dernier sur le paysagisme, et là c'est le niveau 2", précise Ronnie Bennett, directeur de l'association Tama Nui.

Plus que 2 semaines de formation pour ces apprentis bûcherons avant de devenir des professionnels de l’abattage.