Ils ont traversé des milliers de kilomètres, ils viennent de Nouvelle-Calédonie, du Mexique, des États-Unis ou encore d'Hawaï pour apprendre ou se perfectionner aux arts traditionnels polynésiens. Depuis lundi, ces élèves participent au stage international du conservatoire artistique de Polynésie française. Parmi eux, un garçon et quinze filles.
"Au début, le ori tahiti c'était une passion. Au fil des années, c'est devenu bien plus... J'ai décidé de faire ce stage pour me perfectionner, apprendre vraiment la base et pouvoir pratiquer le ori tahiti d'une façon correcte", confie Aurore Paris, stagiaire venue de Nouvelle-Calédonie.
Steven Soule lui vient de Seattle. Il est le seul garçon de ce stage international :
"Je crois que quand tu veux apprendre quelque chose, il faut que tu ailles à la source. C'est ce que je fais en venant ici. En plus, ici, tu peux ressentir le mana dans toute sa générosité"
Le conservatoire ouvre deux fois par an ses portes aux étrangers. L'objectif est d'offrir un enseignement de qualité notamment pour le ori tahiti. "Il y a certains pas sur lesquels il fallait revenir dessus, redécortiquer, réapprendre à déplacer son pied. Tous les petits détails qui font qu'elles s'abîmeront moins le corps et la respiration surtout", explique Kahealani Tsong, professeure de danse tahitienne au conservatoire.
Évalués par un jury de professionnels
Pour leur dernier jour de formation, tous les élèves ont été évalués devant un jury de professionnels pour tenter de décrocher un certificat. "Les stagiaires se sont vraiment donnés à fond et de niveau à niveau ils s'améliorent. C'est une fierté de voir tous ces élèves qui sont à l'étranger et qui viennent apprendre", estime Koleta Tearo, membre du Jury et médaillée d'or du CAPF.
Au-delà d'enseigner les arts polynésiens aux étrangers, ce stage international est une occasion supplémentaire pour conservatoire de faire rayonner la culture polynésienne dans le monde entier.
Le reportage de Delphine Poudroux et Jérôme Lee :