Crise à la CCISM : deux entreprises risquent de rater le salon Made In France

Dans le stock de Couleur Cacao, lauréat du dernier salon Made In Fenua, près de 3 000 tablettes de chocolat, spécialement préparées pour l’événement parisien. Tout cela doit partir au fret, dans moins de deux semaines… mais le déplacement, risque d’être annulé, alors que des frais ont déjà été engagés. "J'avais déjà calé des rendez-vous professionnels avec des personnes qui venaient nous visiter en situation réelle dans le salon, voir un peu le retour de la clientèle, les produits en situation réelle", s'inquiète Sarah Bourgeon, co-gérante de Couleur Cacao.

Mais la petite entreprise veut encore y croire, et le rythme de production reste donc soutenu. Pour le salon Made In France, le volume de production a été augmenté, de la logistique a déjà été expédiée, de la clientèle démarchée. Si la mission est annulée, les pertes pourraient être conséquentes, d'autant plus que les denrées sont périssables. "Il fallait anticiper pour le travail, c'est tout un travail qu'on ne peut pas faire au dernier moment. Donc ça demande du temps pour avoir des stocks et des volumes suffisants pour le salon", déclare Laurent Bourgeon, chocolatier et co-gérant de Couleur Cacao.

Rendez-vous important

"C'est une opportunité extraordinaire puisque c'est 100 000 visiteurs en 4 jours, donc on a forcément travaillé depuis 4 mois en temps et en énergie", constate Thierry Chaussinand, gérant de Coconut Me. Lui, est spécialisé dans les produits cosmétiques à base d’huile de coco vierge. C’est le 2ème lauréat du concours Made In Fenua, reconnaissance qui lui permet donc de participer au salon Made In France. L’entrepreneur a augmenté de 30% sa production, et en cas de non-participation à l’événement, ses finances seraient impactées sur plusieurs mois. "Il faut qu'ils prennent en compte qu'il y a 2 petites entreprises qui ont travaillé depuis 4 mois pour se préparer à ce salon, pour être à la hauteur de représenter la Polynésie au salon Made In France la 1ère fois. Et ça, pour nous, petites entreprises, c'est très impactant", déplore Thierry Chaussinand.

Une solution doit être trouvée pour honorer le déplacement de ces deux sociétés. Mais aucun ordre de déplacement ne peut être signé jusqu’à la mise en place du nouveau bureau de la CCSIM. Une chose est sûre, le tissu entrepreneurial du fenua est le premier à être impacté par la situation confuse de la chambre de commerce.