Cette année, les autorités publiques injecteront 15 milliards cfp pour soutenir l’économie. Soit 3 fois plus au regard du temps d’avant la crise sanitaire. Cette manne d’argent public, inspirée des politiques économiques des années 1930 et de la logique du New Deal aux Etats-Unis, a participé à maintenir les acteurs économiques à flot. Une étude précise que sans cela quasiment 9 000 emplois auraient été rayés de la vie sociale du fenua.
Malgré tout, à ce jour, le niveau de l’emploi ne retrouve pas le stade de celui de l’année 2019, millésime faste s’il en est. Toutefois, de nombreux signes encourageants apparaissent. Une dynamique d’offres d’emplois comparable à la situation d’il y a deux ans. A savoir, 250 offres nouvelles en moyenne chaque mois fleurissent sur les murs du SEFI. Actuellement, l’organisme dispose de plus de 1 100 propositions salariées avec des secteurs en tension : les infirmières de bloc, les ouvriers de couverture ou encore les opticiens. Le chômage a baissé de 2,3% en une année.
L’économie de la Polynésie française est marquée par la prégnance des PME, petites et moyennes entreprises. Pas étonnant que les activités de service soient dominantes. Ainsi, l’hôtellerie et la restauration représentent encore plus d’un quart des offres du SEFI. Par ailleurs, la concentration de l’emploi salarié est un fait indéniable : 80% de l’emploi de toute la Polynésie se trouve dans l’agglomération de Papeete. Les îles Sous-le-Vent représentent, par exemple, seulement 9 % du volume des emplois.
A noter que les partenariats entreprises-SEFI se sont encore renforcés. La crise a permis une accélération des processus de recrutements. Ce jeudi, d’ailleurs, au sein du SEFI, il y avait beaucoup de satisfaction. En effet, 23 demandeurs d’emploi ont signé un CDI, obtenu après l’une des nombreuses sessions de job dating que l’institution multiplie désormais pour faire coïncider les besoins de main-d’œuvre avec les ressources humaines disponibles sur le territoire. Le combat pour l’emploi continue.