Dans la classe de CM2 Aute de l'école Papehue, on se croirait presque dans une salle du conservatoire. Les élèves ont à peine dix ans et déjà l'étoffe des grands, pour chanter et jouer le hīmene tārava. L'une des variétés de chants traditionnels les plus difficiles à maîtriser. Pourtant ces élèves de Paea relèvent le défi. Une fierté pour les référents de l'association Faaravaianuu et la commune à l'origine du projet depuis 4 ans.
Teriitua Fanaura, membre de l'association Faaravaianuu souligne : "On a un apprentissage à nous, pour capter l'attention de l'enfant. Que ce soit le tārava ou le 'ukulele. Et plein d'autres activités aussi que nous mettons en place : le tapa et l'art du 'ōrero, on le fait aussi."
Andrea Maruae-Haretahi, adjointe au maire en charge de la culture, ajoute : "à l'occasion des événements matari'i i ni'a et matari'i i raro, la commune, en partenariat avec les écoles de la commune de Paea, met en place des ateliers culturels et artistiques, pour sensibiliser nos enfants à cet évènement-là. On a des retours très positifs, la preuve, nous avons dû remettre encore des événements culturels en place, avec d'autres thématiques certes, mais toujours les mêmes ateliers, mais plus approfondis."
Et pour le corps enseignant, l'apport de ces ateliers est plus que positif, il stimule l'éveil culturel des enfants et aussi leur ouverture à de nouvelles connaissances. "On ressent un peu le mana de cette chanson, qui est très très belle. C'est cool d'apprendre le 'ukulele. D'apprendre de nouvelles activités c'est excitant et c'est bien." déclare Hinarani Peltzer, élève de cette classe de CM2.
Kahili Ferrand, une autre élève, affirme : "J'aime beaucoup parce que ça fait partie intégrante de notre culture, et d'apprendre de nouvelles choses c'est cool. J'adore aller là-bas, au 'ukulele et au chant, c'est trop formidable." Tatiana Peltzer, leur enseignante, précise : "Ils sont plus sensibles à matari'i i ni'a, matari'i i raro, ils apprennent plus de choses et lorsqu'ils reviennent en classe, leur posture d'élève est bien meilleure."
Vu le succès grandissant de ces ateliers, l'association Faravaianuu doit composer désormais avec d'autres établissements scolaires des communes périphériques, comme Faa'a et Teva I Uta. Des ateliers sont déjà planifiés pour mardi prochain, le 14 mai, dans les jardins de Vaipahi à Mataiea.