C'est peut-être votre chance d'en voir à un endroit de la Terre où elles n'ont pas l'habitude d'apparaître ! Des aurores boréales ont teinté le ciel de violet, rose et vert dans la nuit de vendredi à samedi, pour le bonheur de nombreux observateurs qui ont partagé leurs clichés en masse sur les réseaux sociaux.
Elles étaient visibles depuis la Nouvelle-Zélande, l’Australie, et de l'Europe jusqu'aux Etats-Unis…
Ces apparitions extraordinaires sont causées par une tempête solaire "extrême" qui a commencé à frapper la Terre vendredi. "Nous subissons, en ce moment, la plus importante tempête solaire de ces 20 dernières années", détaille l'Agence spatiale européenne dans un message aux médias.
Le phénomène est lié à une série d'éjections de masses de la couronne solaire, dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées. Elles proviennent d’une tache solaire faisant environ 16 fois le diamètre de la Terre et se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde. Le Soleil est actuellement proche de son pic d’activité, selon un cycle qui revient tous les 11 ans. L'impact de ces masses coronales devrait persister jusqu'à dimanche, explique l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) dans un communiqué.
Des perturbations possibles
Cette tempête géomagnétique de niveau 5 (soit le niveau maximum sur l'échelle utilisée) devrait durer tout le week-end et pourrait néanmoins provoquer des perturbations sur les réseaux électriques et de communications. Les effets ne pourront survenir que sur des lignes à haute tension, pas chez les particuliers, et des systèmes comparables à des disjoncteurs existent.
La NOAA est en contact très régulier avec la Nasa, qui assure la sécurité des astronautes dans la Station spatiale internationale (ISS), plus vulnérables aux radiations solaires.
Le milliardaire Elon Musk, dont le réseau internet Starlink dispose de quelque 5.000 satellites en orbite basse, a assuré sur X que ceux-ci "subissent beaucoup de pression, mais jusqu'à présent ils tiennent".
En ce qui concerne le trafic aérien, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a dit "ne pas s'attendre à des conséquences importantes".
Les tempêtes géomagnétiques peuvent perturber les outils de navigation et les transmissions radio à haute fréquence, a expliqué le régulateur aérien américain, ajoutant avoir conseillé aux compagnies aériennes et aux pilotes d'"anticiper" les perturbations éventuelles.
Le phénomène n’est pas nouveau, il a été observé en 2003 et devrait se multiplier. La tempête solaire de 1859 reste la plus importante enregistrée selon la Nasa.