Des stagiaires du RSMA à l'unisson pour le concours Taurea Himene

Les chants traditionnels trouvent un écho chez des jeunes du RSMA.
Ils renouent avec le chant traditionnel, 18 jeunes volontaires stagiaires du RSMA participent au concours Taurua Himene qui aura lieu vendredi soir à la maison de la culture. Ils ont eu 1 mois de préparation avec Dayna Tavearii, 4 fois membre du jury du Heiva. Elle dit être satisfaite de leur performance, mais elle aussi très heureuse que des jeunes s’intéressent au chant traditionnel.

Plus habitués aux chants militaires, 18 jeunes stagiaires du RSMA s’intéressent au chant traditionnel, quand la plupart s’en désintéressent.

Des garçons et des filles, vêtu(e)s de leur treillis, qui répètent, assis en demi-cercle, des himene. Ils veulent même participer au concours Taurua Himene prévu ce week-end, une première pour le régiment. 

Dayna Tavearii est fière d’être leur professeure et de promouvoir ainsi, cette part de la culture qu’elle chérit. "Ils se débrouillent pas mal, déjà ils sont jeunes, ils ont l'oreille, et pour l'apprentissage cela a été très facile. C'est vrai que certaines voix n'arrivent pas à un certain niveau, par contre on les entend", estime Dayna Tavearii, professeure de chant.

La ferveur est bien là.

Dans le groupe, 13 hommes et 5 femmes. 18 chanteurs en tout, quand le maximum pour le concours est fixé à 15. Qu’à cela ne tienne, ils seront tous ensemble, malgré la pénalité qui les attend. "Comme nous ne venons pas de la même filière, là quand je regarde nous formons une belle famille pour refaire vivre notre culture ensemble", dit la jeune Ahupu Otimehei, stagiaire du RSMA. "Je chante ma culture, je chante ma langue, je chante ce pourquoi mes ancêtres étaient là et que nous, on est là aujourd'hui. Ca me rend fier d'apprendre une nouvelle façon de chanter", ajoute Harrys Tuipua, lui aussi volontaire stagiaire du RSMA.

Le reportage de Raihei Nadjarian :

Ils présenteront 2 chants, un tarava Tahiti et un otorau face à 10 autres groupes.
Des chants dont le seul thème est l’amour. "Ce sont souvent des jeunes qui étaient en précarité, (notamment) affectives, qui ont vécu des violences intra-familiales et conjugales. Du coup, quand ils arrivent ici l'estime de soi est un peu mise à mal et donc pour les valoriser, pour qu'ils reprennent confiance en eux et retrouvent cette estime de soi, on a voulu parler d'amour plutôt que de difficultés", explique Régine Teohiu, compositrice de chants.

Face à leur professeure de chant, Dayna Tavearii.

Ainsi, ensemble ils reprennent confiance, jusqu’à monter sur scène pour la première fois. Et toutes et tous se sont tous également inscrits pour danser lors du concours Hura Tapairu le mois prochain.