Deux élèves des Îles Sous le Vent partent pour l'Hexagone : étudier ailleurs pour mieux revenir

C'est la continuité d'un parcours exceptionnel de deux enfants originaires des Îles Sous le Vent, Keipolani et Tamatoa. Titulaires d'un BTS Management opérationnel et sécurité, ils ont rencontré ce matin les tous nouveaux diplômés, afin d’ouvrir les esprits sur les possibilités d’études supérieures.

Les deux étudiants de la promotion précédente tentent désormais de décrocher un DUT, avec les encouragements de leurs professeurs."Au départ, ils avaient quelques difficultés, ils ne prenaient pas la parole devant la classe...Ce qui est vraiment impressionnant sur ces jeunes c'est qu'au fil de la formation, ils se sont épanouis. Et à chaque fois qu'on leur demandait quelque chose, ils se sont accrochés. Ils ont relevé absolument tous les défis mais de façon magistrale", confie Marie-Laure Bonnardel, professeure de management.

"Tous ces diplômes m'ont permis d'avoir une certaine base pour peut-être passer dans quelques années les concours de douanier. Car au début je voulais être douanier"

Tamatoa Tauaroa

Keipolani François voudrait enseigner les matières liées à son cursus. Elle souhaite aller jusqu’au master. "J'aime beaucoup l'échange qu'il y a avec les élèves pour pouvoir leur apporter mon savoir et aussi pour aider ces enfants à avancer dans leur projet professionnel. Et peut-être arriver à pouvoir revenir en Polynésie et trouver un travail", relate la majore de promotion BTS management opérationnel et sécurité.

Les professeurs les poussent parce qu’ils connaissent le besoin sur le territoire. "Il y a encore de l'opportunité en Polynésie...Il y a beaucoup d'emplois qui peuvent être pourvus avec des BAC+3, BAC+5...Les élèves qui partent pour ce DUT, vont pouvoir revenir en tant que chargé de sécurité ou responsable de prévention", explique David PIC, professeur pour les BTS management opérationnel et sécurité.

Ils sont les premiers de ce cursus à poursuivre les études aussi loin. Alors, leur établissement imagine des accords avec l’Université du Havre."C'est un établissement qui semble très ouvert à l'Outre-Mer. On va en profiter. C'est peut-être une passerelle pour créer un partenariat", avoue Charo Burdin, directrice déléguée aux formations professionnelles et technologiques.

Keipolani et Tamatoa partent ce soir pour 1 an d’études loin des leurs.

Objectif : acquérir plus de connaissances pour mieux faire face au monde du travail.