Fini les dissensions. Cela ressemblerait presque un repas de fête entre autonomistes. Edouard Fritch reçoit le Amuitahiraa, mené par Gaston Flosse et le Ia ora te Nuna’a, de Teva Rohfritsch. Prêts à mettre leurs rancœurs de côté pour faire front face aux indépendantistes. Mais il manque un convive : A here ia Porinetia. “J’attends la décision finale de AHIP qui se réunit ce soir, confie Edouard Fritch, le président du Tapura. Si on demande aux gens de se mobiliser au second tour et, que beaucoup de choses auront été dites au premier tour, c'est peut-être un petit peu plus compliqué. [...] Si nous faisons les calculs et que nous nous mettons ensemble : nous pouvons gagner les trois [circonscriptions ndlr]. La meilleure solution pour nous, c’est d’être à 4. Une plateforme à 3, une plateforme à 2, n’est plus une plateforme. Ce n’est pas celle que j’imaginais. Je le dis et je le redis : C’est vrai que rechercher l’unité nécessite beaucoup d’efforts, beaucoup de concessions. Il faut renoncer à beaucoup de choses. Je suis prêt. Le Tapura est prêt à renoncer à beaucoup de choses. La preuve : on est prêts aujourd’hui à distribuer un siège à chacun des députés. Mon but n’est pas d’avoir 3 députés. Ce que je veux c’est que mes trois partenaires autonomistes puissent comme moi avoir chacun son outil de travail indispensable à l’Assemblée Nationale.”
A Here ia Porinetia hésite. Nicole Sanquer et Nuihau Laurey l’ont dit à Edouard Fritch ce mardi matin. S’ils partagent les mêmes valeurs autonomistes, certains sujets comme le statut du pays associé, nourrissent encore quelques désaccords. “Il faut pouvoir préserver les valeurs de chaque parti, résume Nicole Sanquer, présidente du A Here ia Porinetia. Donc faire des alliances comme ça de dernière minute, l’électeur peut ne pas s’y retrouver. Nous allons voir et écouter nos membres. Mais sur le second tour, il y aura évidemment un regroupement pour que l’autonomie gagne.”
A Here ia Porinetia pourrait bien courir seul au premier tour et opter pour une alliance au second tour.