Après des heures de visionnage et de longs débats, 38 documentaires ont été sélectionnés au FIFO 2025 sur les 142 présentés. Dix sont en compétition, 18 sont hors compétition et dix autres font partie des courts-métrages documentaires. "Le choix a été difficile. On a chacun notre façon de noter et notre sensibilité" témoigne Teva Pambrun, membre du jury de présélection qui promet en résumé "beaucoup d'émotions". Ce jury œuvre dans l'ombre depuis 22 ans et son travail est essentiel pour assurer le bon déroulement du festival.
La liste des films sélectionnés est disponible sur le site du FIFO.
Cette année, le jury est présidé par Ben Salama, auteur, réalisateur et producteur franco-algérien et composé de Rachel Perkins, cinéaste australienne, Nunë Luepak, réalisateur de Nouvelle-Calédonie, Toa Fraser, réalisateur et producteur néo-zélandais, Jone Robertson, directeur de la Film Commission de Fidji, réalisatrice ainsi que journaliste et présentatrice de Polynésie la 1ère, et enfin, Teiva Manoi, dit Minos, maître de l'art oratoire au fenua.
La voix de l'Océanie
Comme d'habitude, aucun thème n'est imposé mais le film doit relater des histoires en lien avec l'Océanie. Les dix films en compétition au FIFO 2025 retracent les luttes identitaires et culturelles des peuples de Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Hawaï, Nouvelle-Zélande ou encore Vanuatu. Une immersion dans les réalités locales et une invitation à la réflexion sur plusieurs questions fondamentales et finalement universelles. "C'est toujours une fierté de porter la voix de la Polynésie. On se reconnaît dans ces histoires. Le FIFO, c'est le trait d'union entre toutes les histoires du Pacifique" décrit Stella Taaroamea, directrice des contenus de l'information de Polynésie la 1ère, média coorganisateur de l'événement depuis sa création en 2004 main dans la main avec la maison de la Culture, Te Fare Tauhiti Nui.
22 ans après, les organisateurs continuent de faire vivre le projet né d'une collaboration entre Walles Kotra et Heremoana Maamaatuaiahutapu. "C'est une immense joie. Le FIFO a bien grandi, il s'exporte... Il pousse telles les branches d'un arbre mais rappelle que nos racines sont ici" déclare fièrement Vaitua Tokoragi, directeur de TFTN.
Pour la quatrième année consécutive, le FIFO se présente sous forme hybride avec une offre numérique. La grande nouveauté cette année : le mini-film festival, réservé aux jeunes de moins de 26 ans, dont le programme sera présenté en janvier. "On a hâte de renouer avec notre public, et notamment la jeunesse" livre Laura Théron, déléguée générale du FIFO. Lors de la précédente édition, les intempéries avaient en effet contraint les scolaires à annuler leurs visites. Ce facteur, couplé à des problèmes de réseau qui ont touché la Polynésie, a causé la chute de fréquentation la plus sévère de toute l'histoire de l'événement. Cette année, les classes seront donc accueillies avec grand plaisir et gratuitement.
Le rendez-vous est donné du 31 janvier au 09 février 2025 à la maison de la Culture où les cultures océaniennes résonneront à l'unisson !