Quand le sport de haut niveau sert de tremplin aux défenseurs de l’environnement. Enfants de l’océan et amis d’enfance, Flora Artzner et Théo Brayar sont surtout passionnés de wingfoil. Un sport à la croisée entre la planche à voile et le kite surf. "C'est un sport qui procure une liberté incoryable grâce au foil, et on n'a plus qu'à utiliser l'énergie du vent et des vagues pour rider. Je trouve qu'on a une sensation de voler au-dessus de l'eau qui est complètement dingue", lâche Flora, championne du monde 2022 de wingfoil en régate.
Ingénieure agronome, sportive de haut niveau, la protection des coraux est aussi son combat. C’est également celui de Théo qui a ouvert son école de foil il y a deux ans.
Même sur terre, Flora pense à l’océan. Ce jour-là, elle est accompagnée par la présidente de la fondation Science 4 reefs. Objectif : sensibiliser les élèves de l’école primaire de Te’avaro sur la protection de l’océan. "Si on veut sauver la cause des récifs, il faut une communauté variée, il ne faut pas rester entre scientifiques, il faut vraiment réussir à toucher toute la population avec différentes actions", remarque Laeticia Hedouin, présidente de la fondation Science 4 reefs.
Le sujet passionne les enfants. Les questions-réponses s’enchaînent, le courant passe sans problème. "On a parlé des taramea...qui ont mangé tous les coraux de la pente externe", dit un garçon.
"Le fait d'être sportive de haut niveau, d'être championne donne une visibilité. Je trouve important d'utiliser cette visibilité aussi pour parler de causes qui nous sont chères, et l'une d'elles est la protection du milieu marin", explique Flora Artzner.
Jeudi prochain, Flora et Laeticia ont rendez-vous à Outumaoro avec les étudiants de l’université de la Polynésie française.
Le reportage de Ismaël Tahiata :