Gérald Darmanin à Moorea constate le manque de productions animale et agricole

Découverte des plants d'ananas.
Après le port de Papeete où le ministre des Outre-mer a constaté que la filière pêche, bien que parfaitement maîtrisée, pouvait encore se développer, Gérald Darmanin découvre à Moorea l'état des productions porcine et agricole, encore loin d'atteindre l'objectif d'autosuffisance alimentaire.

Une demi-heure de bateau, c'est le dépaysement garanti une fois le pied posé à Moorea :

Arrivée de la délégation ministérielle à Moorea ©Polynésie la 1ère/TFA

Accueil traditionnel et donc très fleuri de la délégation ministérielle par le tavana, son conseil municipal et la population.

L'incontournable photo souvenir avec les autorités.

Puis direction le lycée agricole de Opunohu. L’occasion de découvrir le lycée agricole et ses 260 élèves, et les perspectives professionnelles à l'issue de ce type d'étude.

Filières animale avec l'élevage de porcs, ou agricole avec la culture d'ananas, il existe des débouchés pour les jeunes à condition de pouvoir exercer de telles activités sur des surfaces adéquates et sans gêner quiconque. "Il y a des terres domaniales pour les élevages porcins, déclare le président du Pays Moetai Brotherson, le problème est qu'elles sont peu accessibles et il y a des soucis de voisinage". 

Certes, vivre près d'un élevage porcin ne doit pas être de tout repos à cause des odeurs et du bruit. Ceci dit, la filière porcine en Polynésie peine à combler les besoins des consommateurs, seulement 950 tonnes de porc par an pour 3 000 tonnes importées, la filière bovine 150 tonnes pour là encore 3 000 importées. Il y a seulement 9 éleveurs de plus de 200 porcs et 20 à 30 petits producteurs de porcelets à Tahiti et Moorea.

Les perspectives professionnelles existent donc. Et de production également afin d'importer moins de viande de porc ou de boeuf. 

La souveraineté alimentaire de la Polynésie bien loin d'être atteinte.

Un objectif d'autonomie alimentaire déjà évoqué par le ministre des Outre-mer lors de sa descente d'avion hier matin. "Quand on voit que l'on ne produit que 35% de ce que l'on consomme en Polynésie il faut d'abord faire l'autonomie alimentaire me semble-t-il, économique , agricole plutôt que de penser à d'autres choses...", a déclaré Gérald Darmanin.

©polynesie

Une autonomie alimentaire encore loin d'être atteinte, regrette Coco Tereihaaroa, un agriculteur. "Cela fait 50 ans qu'on en parle, et voit bien qu'on n'y arrive pas du tout", avoue-t-il. Sachant que les 3/4 de nos produits alimentaires viennent de l'extérieur. En clair, pas d'évolution statutaire sans autonomie alimentaire et financière.

Ecoutez-le :

Après le volet animal, le volet agricole avec la visite des champs d'ananas dans un cadre majestueux.

En face, c'est aussi les champs d'ananas.

La production locale d'ananas représente plus de 2 000 tonnes par an, mais là aussi le foncier et les bonnes volontés manquent cruellement. 

A ce propos, écoutez Jean Tama, agriculteur, qui répond à Teupoo Fatupua Avae :