Le glyphosate, désherbant chimique extrêmement puissant, est désormais interdit à la vente pour les particuliers en Polynésie. Une décision prise par le conseil des ministres. Mais la vente est toujours autorisée pour les agriculteurs. La réglementation devient donc sensiblement la même que dans l'Hexagone. On parle de "processus progressif de sortie du glyphosate".
Au plateau de Taravao, sur un terrain de seize hectares, Kalani cultive concombres, aubergines, tomates et choux . Comme la plupart des agriculteurs, il utilise du glyphosate. Jusqu’à 20 litres tous les deux mois, pour tuer les mauvaises herbes de plus en plus résistantes.
Mais avec la décision du conseil des ministres, dans 10 jours, seuls les professionnels seront autorisés à se procurer du glyphosate. Des alternatives à cet herbicide seront proposées aux particuliers pour l’entretien de leurs jardins.
Seulement voilà, le glyphosate est classé cancérigène. C’est pourquoi l’Europe doit se prononcer sur l’arrêt total de son utilisation d’ici la fin de l’année. En Polynésie, les agriculteurs pourront continuer à utiliser cet herbicide, mais ils devront limiter la concentration du produit à 36% au lieu de 72% par litre d’eau initialement. Pour les professionnels, ce choix va impacter négativement leur production et ils devront faire appel à l’importation.