"Les médecins ne savent pas trop quelle est la date de retour. [Elle] dépend de tes nouveaux poumons", explique Etau Teikiteetini.
Ce Marquisien de 45 ans a été greffé des deux poumons en 2021. Depuis son enfance, il souffre d'une dilatation des bronches. Opéré à deux reprises, il a dû à l'âge de 40 ans quitter les Marquises pour sauver sa vie. Mais la greffe ne pouvait se faire que loin de chez lui, à Paris à 18 000 km de la Polynésie. Un difficile choix, certes salutaire, qui l'a éloigné de son pays pour longtemps. "Peut-être 2 ans, 3 ans ou peut-être il n'y aura pas de retour. Tout dépend de ton état après la greffe", dit-il.
L'opération s'est bien déroulée, mais le suivi médical l'oblige à rester près des hôpitaux spécialisés. Son séjour parisien, pris en charge par la CPS, ne lui permet donc pas d'être auprès des siens, aux Marquises. Il n'a pu revoir ses deux enfants qu'une seule fois en mai 2023 à Paris.
Etau n'a qu'un souhait : retourner chez lui à Nuku Hiva.
Sur les 4 patients polynésiens à Paris, 3 d’entre eux ont déjà subi une opération pour recevoir des poumons. Une patiente est en attente de greffe.
Le reportage de Véronique Nizon, d'Outremer la 1ère :