Marquises-Australes-îles Sous-le-Vent ou Tuamotu, tous les archipels sont touchés. Conséquence : des vols reportés voire annulés. Pas de chance pour Claudine, une habitante de Maupiti. "On nous a confirmé cet après-midi le vol prévu à 13h35, mais là on vient vérifier si on a vraiment le vol, comme on est venus en évasan...c'est difficile pour nous", dit-elle.
Les passagers se pressent aux guichets de la compagnie domestique. A chacun sa solution pour arriver à destination, comme Georges, résident de Ahe, poussé à prendre un vol pour Manihi. "Je suis obligé de descendre à Manihi, prendre un bateau, et acheter un fût d'essence. C'est bien de faire la grève, surtout qu'ils ne sont pas si malheureux que ça, à mon avis, il y en a qui le sont beaucoup plus. Mais nous dans cette histoire, on perd beaucoup de temps et d'argent", constate-il amèrement.
"Pour les passagers, on leur fournit une attestation d'annulation de vol. Certains verront avec leur assurance et les possibilités de dédommagement ou pas", explique Naïkée Moasen, cheffe d'escale Air Tahiti.
A l’origine du désordre, des pompiers aéroportuaires, affiliés à la FRAAP, qui réclament le respect du protocole de 2017 stipulant une hausse de la prime de 10%, mais hier, les choses avaient changé. "C'est une augmentation de 10% qu'on avait demandée. Hier on s'est présenté pour 20%. Pourquoi 20% ? Il faut que le vice-président [du Pays] explique la raison : parce que dans les 20%, il y a une retenue de 10% du Pays...ils nous retiennent 10% sur 20%. Si on demande 10%, ils nous retirent 10%, on n'a rien, ça sert à rien", se justifie Gérard Barff, secrétaire général SPADAC, affilié à la FRAAP.
De la "décence"
Côté Présidence, on invoque la décence, alors que les primes ont été rétablies en 2017 pour ces fonctionnaires. "Ils ont demandé en 2017 à ce que la baisse de 10% sur les primes, les ISS, soient revues et nous avons accepté à cette époque-là. C'est-à-dire que partout dans l'administration, il y a une baisse de 10% des ISS, par contre pour les pompiers nous sommes revenus à une situation antérieure de la délibération prise à l'Assemblée. Au bout d'un moment, il y a un problème de décence, c'est un peu ça que j'essaie de communiquer à nos amis pompiers", rétorque Jean-Christophe Bouissou, vice-président du Pays.
En attendant une nouvelle rencontre, le mouvement se poursuit dans la quarantaine d'aérodromes gérés par le Pays.