Handicapé violenté par les policiers: les agents de la DTPN ont menti dans leur version officielle

La patrouille a été filmée dès 21H par un habitant du quartier Estall sur son téléphone portable.
A leur retour de patrouille ce samedi dans la nuit, les 4 policiers mis en cause par une vidéo les montrant en train de violenter une personne handicapée, ont menti dans leur version officielle . Ils évoquent un individu "en état d'ébriété, qui se blesse à la tête en tombant de son fauteuil".

Il est 21 heures ce vendredi soir. Un individu "en état d'ébriété, se blesse à la tête en tombant de son fauteuil roulant" -les policiers se portant alors à son secours- selon leurs dires, expliquant ainsi le sang sur son visage.

Sauf que la vidéo tournée par un habitant de Taunoa sur son téléphone portable montre le contraire. On y voit un homme -âgé de 47 ans, et répondant au surnom de Coco- dans son fauteuil roulant jeté à terre. "Pour répondre à son agressivité, sous l'emprise de l'alcool", les fonctionnaires de police changent alors totalement leur version des faits. L'un d'entre eux assène alors à Coco un coup d'une telle force que le bruit résonne dans la vidéo. 

Le quartier est sous le choc. "Le rôle des policiers est de dialoguer, pas de frapper". "Coco aimait bien de se ballader dans le quartier Estall, d'aller voir ses amis, il n'était jamais agressif" déclarent, unanimes, les riverains. Alors que les syndicats de police dénoncent ce week-end "un manque d'effectif qui empêche d'encadrer correctement les jeunes recrues", l'émotion a gagné jusqu'au ministre de l'intérieur.

On était déjà dans la rue en 2022 pour réclamer plus de moyens à l'Etat, pour que ce soient des gardiens de la paix aguerris qui patrouillent et non des policiers adjoints

Teina Wallace, délégué syndical Unité SGP FO Police - DTPN

Dans une vidéo publiée ce matin sur les réseaux sociaux, un agent de la DTPN assène un violent coup à une personne handicapée, déjà à terre

La victime,brièvement hospitalisée, a porté plainte. Les 4 policiers ont été placés en garde à vue ce samedi après-midi. Suspendus administrativement, ils risquent jusqu'à 7 ans de prison pour les faits qui leurs sont reprochés.