Heiva : Tamariki Makemo pour la première fois à To'ata

Heiva : Tamariki Makemo pour la première fois à To'ata
Vendredi 7 juillet, pour la première fois au Heiva i Tahiti, la scène de To'ata accueillera les Tamariki Makemo. 120 personnes ont fait le déplacement depuis l’atoll et ce n'est pas pour enfiler des perles.

Tresser, coudre et assembler trois costumes pour les 80 danseurs et danseuses, le tout en moins d'une semaine... C’est un défi. Et tout doit être fin prêt avant demain, car vendredi, c’est le grand soir. Depuis une semaine donc, ils travaillent d’arrache-pied.

La cheffe de groupe le savait, alors elle a utilisé les grands moyens dès le début. "C'est un travail de longue durée. Depuis que nous sommes arrivés, toutes les personnes se sont attachées à faire ça !", confie Vaitiare Fournier. Les costumiers, les musiciens, les choristes, les danseuses et les danseurs aussi... Personne n'y échappe même si ces derniers manipulent les aiguilles avec appréhension. 

Deux des trois costumes sont confectionnés à partir des matières premières du cocotier et des produits de la mer issus de l'atoll. "Il y a le coquillage, le pandanus, la racine du pandanus et les coquillages des palmiers", confie Rosine Kapikura, cheffe costumière.

Coût de l'opération : 17 millions de Fcfp

Elle ne nous en dira pas plus pour ne pas déflorer ses œuvres avant l’heure. En tout cas, Les machines à coudre sont mises à rude épreuve. Celle-ci n’a pas pu faire son ouvrage hier soir. Un réparateur est venu dépanner ce matin. "Vu qu'on travaille beaucoup de trucs épais, je laisse ma machine un peu avec tout le monde, en faisant confiance parce qu'il faut que ça avance ! (...) Quand tu travailles avec quelqu'un qui ne connaît pas la couture, parfois ça bloque", raconte Edwin Bernardino, costumier. 

Maintenant, c’est débloqué et des natifs de Makemo vivant à Tahiti sont venus en renforts. Ils sont dans la dernière ligne droite. "C'est mon atoll et je sais qu'ils ont besoin d'aide", confie Félicie Vaira, aide costumière.

Une joie également pour les danseurs et danseuses de se produire pour la première fois à To’ata. Ils apprécieront d’autant plus que le coût de l’opération, 17 millions de Fcfp, est un obstacle qu’ils ne franchiront pas l’an prochain.