Tunui avait-il toutes ses facultés mentales quand il a tenté de tuer son père ? Pendant deux jours, les débats devant les jurés de la cour d’assises tourneront autour de cette question.
Rappel des faits
En mai 2021, à Teva I Uta, le trentenaire atteint de schizophrénie porte des coups de couteaux à son père qui vient de lui reprocher d’avoir frappé son petit cousin. L'accusé ne supporte pas les réprimandes. À son retour, il se dirige vers son père muni d'un couteau, en disant « je vais te tuer ».
Il vise le thorax, son père se défend, il atteindra le ventre. Ce n’était pas la première fois que Tunui s'en prenait à son père.
Profil
L’accusé est un consommateur quotidien de paka depuis son plus jeune âge. Une consommation régulière qui peut générer la schizophrénie et qui n’est pas compatible avec la médication contre cette maladie mentale. La responsabilité pénale de Tunui est donc en question.
Les experts ne sont pas d’accord, certains parlent d’une altération de son discernement au moment du passage à l’acte, quand l’abolition est évoquée par un autre.
La chambre de l’instruction a, elle, statué et jugé Tunui responsable. Ce dernier a donc été renvoyé devant la cour d’assises pour répondre de ses actes. Les jurés de la cour d’assises vont devoir trancher.
Pour cette tentative de parricide, l’accusé encourt la prison à perpétuité. Tunui est aussi poursuivi pour des violences sur mineur de moins de 15 ans. Cette affaire, jugée sur deux jours, sera la dernière de cette session de la cour d’assises.