Ce n’est pas le premier projet immobilier du Fenua, qui fait polémique et ce ne sera certainement pas le dernier. Sur les hauteurs de la Mission, les travaux d’une résidence flambant neuve ont débuté il y a deux mois. 96 appartements vont être construits. Mais avant cela, les terrains sont terrassés, les arbres abattus. Une aberration pour ces militants écologistes, impuissants, dans ce cas en particulier.
« L'environnement est important, et il faut arrêter de détruire pour construire. Là défricher 12 000 m2 de forêt pour mettre 6 blocs de béton, On n'est pas d'accord, que ce soit ici ou ailleurs, dénonce Terava Teihotaata, président de l’association A Ti’a No Te Aru ».
La surface de construction représente, exactement 8900m2. Contacté, le promoteur se défend… Le terrain, racheté à un particulier accueillait autrefois, 3 maisons. Toutes les autorisations nécessaires, ont été délivrées par le Pays et la commune de Papeete.
« À partir du moment où j'ai dit au promoteur : « voilà ce que vous devez respecter, et je m'assurerai que ce soit respecté après la construction », parce que si jamais ce n'était pas respecté, je n'autoriserais pas la délivrance du certificat de conformité, assure Patrick Bordet, conseiller délégué en charge de l’urbanisme et de l’aménagement ».
Plus de vigilance et de contrôles pour les projets futurs
Pour l’instant, tout est en règle, et le dossier est suivi de près. Mais au niveau de l’éthique environnementale, ce n’est pas ce qui se fait de mieux. Sur ce projet, impossible de faire machine arrière.
« D'après les services du Pays on n'a pas la possibilité d'aller contre la construction de ce bâtiment [...] Mais il faut qu'on soit attentif sur les futurs projets immobiliers. Peut-être augmenter l'amende lorsqu'il y a des arbres centenaires ou lorsqu'ils enfreignent des lois du PGA, rassure Temata’i Legayic, député de Polynésie Française ».
D’ici 2025, le cadre et la vue, auront totalement changé. Mais les militants promettent de rester vigilants. Car la pression immobilière, continue de grimper au Fenua.