Inscription des Marquises à l'Unesco : après la phase technique, la phase politique

L'un des voeux les plus chers des Marquisiens, c'est le classement de leur archipel au patrimoine mondial de l'humanité. Un dossier ouvert depuis longtemps et qui avance à toute petite vitesse. Si le dossier technique est bouclé, tout doit encore se jouer au niveau politique.

En bonne voie depuis…1994 ! Un classement au patrimoine mondial de l’Unesco, non seulement ça se mérite, mais surtout ça se prépare.

En Polynésie, personne n’a ménagé sa peine. De réunions en déplacements, tous les maires des Marquises réunis au sein de la CODIM , ainsi que les ministres de la culture qui se sont succédés, ont tout fait pour faire aboutir le dossier.

 

Oui, mais voilà… En dehors du fait qu’en 1997, le président Gaston Flosse avait préféré favoriser Taputapuatea, l’obtention d’un tel label est une affaire de longue haleine.

En 2012, l’affaire a été confiée à un nouveau comité. Lequel a travaillé dur jusqu’en 2018 pour répondre à toutes les demandes de l’Unesco. Elles consistent en des études très poussées sur tous les plans : archéologiques, anthropologiques, biologiques, et elles ont été menées à bien.

Les missions, vers Paris ou vers les Marquises, se sont multipliées, avec leurs lots d’espoir et parfois de déception.

Edgar Tetahiotupa, docteur en ethnologie, à gauche du ministre polynésien de la Culture.

 

Mais aujourd’hui encore, tout le monde veut y croire, comme Edgar Tetahiotupa, docteur en ethnologie : "Il n'y a pas eu de remise en cause de la méthodologie et des indicateurs qui ont été choisis, et de l'explication concernant les différents critères, et les arguments qu'on y a mis. Ce sont des questions subsidiaires ou annexes, donc on peut avoir le sentiment que le fond du dossier a pu satisfaire le Comité national des biens français du patrimoine mondial", déclare-t-il.

Désormais, le dossier a été transmis à la ministre de la culture à Paris. Laquelle doit solliciter le Président Macron lui-même afin qu’il intervienne auprès de l’Unesco.

La partie technique est bouclée. Reste maintenant la partie politique dans laquelle la Polynésie n’a aucun pion à jouer.

 

Regardez le reportage de Brigitte Olivier :