Alzheimer : les attentes des familles

Journée mondiale Alzheimer, c'était ce 21 septembre à Mataiea.
Accompagner un membre de sa famille atteint de la maladie d'Alzheimer est un véritable défi. Il faut s'armer de patience, et surtout se former pour avoir les compétences nécessaires. La journée mondiale Alzheimer c'est le 21 septembre de chaque année. Une journée aussi organisée ici, à Mataiea, par l'association Polynésie Alzheimer. Elle a permis aux familles de se renseigner sur les différentes aides possibles.

Avec Alzheimer, c’est une union difficile à gérer au quotidien. En première ligne : la famille. Heremoana Teiho est en plein dedans. Sa mère a été diagnostiquée depuis peu. Il se confie sur leur difficile quotidien : "on est toujours en train de se disputer. À chaque fois c'est pareil, après hop, tout le monde rentre chez soi. C’est pour ça que je suis venu aujourd'hui, c'est pour pouvoir me renseigner un peu plus sur la maladie. Et me renseigner aussi sur la tutelle."

Beaucoup de familles font appel à l’aidant. Il assure un accompagnement adapté au malade. Mais n’est pas aidant qui veut. "C’est en comprenant ce que c'est que la maladie qu'on pourra mieux aider le malade. Et la formation nous a permis d'avoir des activités concrètes pour nous montrer des exemples. Pour nous montrer ce qu'on pourra rencontrer lors de l'évolution de la maladie" témoigne Christiane Fougerouse, elle-même aidant.

Quelles solutions ?

On ne guérit pas de l’Alzheimer. Mais, on peut ralentir ses effets. Des solutions, il y en a. Ludmilla Tape est membre de l’association « Polynésie Alzheimer » et elle explique comment on peut faire : "et bien on va chez le médecin. On fait tous les examens requis pour établir le diagnostic. Et là, le neurologue donne le médicament qu'il faut. Il faut savoir qu'à une époque, il y avait quatre médicaments."

 Christiane Fougerouse donne quelques conseils : "c’est laisser le plus possible le faire lui-même. Ne pas faire à sa place tout de suite, pour le stimuler. Pour qu'il puisse le faire le plus longtemps possible. Et au moment où on se rend compte que le malade ne peut plus réellement manger, à ce moment-là, on l’aidera."

En Polynésie, près de 3000 personnes sont atteintes d’Alzheimer. C’est beaucoup. Une maison des matahiapo pourrait les aider à mieux vieillir. Teave Chaumette, la présidente d’honneur de l’association « Polynésie Alzheimer », décrit ce besoin : "un endroit unique où les matahiapo auront tout à leur disposition. Pour toutes les maladies, que ce soit chroniques, Alzheimer et autres, tous les médecins, tous les tests et tout l'accompagnement psychologique au même endroit."

Le soutien, l’accompagnement, la prise en charge des malades, un combat que l’association « Polynésie Alzheimer » mène depuis plus de 10 ans.