Kiara Aukara candidate à Miss France Trans 2024

Sera-t-elle la plus belle le 4 mai lors de l'élection ?
Le 4 mai prochain aura lieu le concours de Miss Trans France. Parmi les candidates, deux Polynésiennes, dont l'une se trouve dans l'Hexagone. Kiara Aukara représente en quelque sorte les femmes transgenres polynésiennes installées en France afin de poursuivre leur transition.

Devant son miroir, Kiara Aukara s'imagine déjà avec la couronne. Premiers essayages avec son styliste, qui a réalisé les robes qu'elle portera lors du concours de Miss Trans France. "Kiara est très fine et élancée, donc il fallait qui moule bien son corps", indique le styliste Manuarii Teauroa. 

L'élection aura lieu dans quelques semaines et la jeune femme de 26 ans se met déjà en condition. "J'ai un sentiment de fierté", dit-elle.

Puis Kalea Hanere, fondatrice du comité Miss Trans Polynésie, lui montre comment prendre la pose ou défiler. En effet, elle connaît bien les concours, elle a même participé à celui de Miss Trans International en 2022. Aujourd'hui, elle lui transmet les codes. "C'est inné chez nous d'être élégante, d'être grâcieuse, ce n'est pas difficile. Par contre il faut du temps pour apprendre, pour assimiler, la façon de marcher pour un concours", explique Kalea. "Ce qui est difficile pour moi, c'est de mettre en mouvement tous les conseils pour avoir une bonne démarche et de bonnes poses, et faire en sorte que tout ça se fasse en même temps, c'est compliqué pour l'instant mais je sais que j'y arriverai", avoue Kiara.

En plein préparatifs avant le shooting photo.

En se présentant à Miss Trans France, Kiara souhaite représenter le fenua mais aussi mettre en avant la communauté transgenre de Polynésie. "Cela apporte plus de visibilité, on a toutes des causes à défendre, et la mienne c'est l'égalité en action. C'est-à-dire que j'ai envie de mettre en valeur notre potentiel à pouvoir travailler", souligne la jeune femme.

Une démarche qui lui coûte cher : elle a dû s'exiler et s'installer dans l'Hexagone afin de poursuivre sa transition. Un déracinement qu'a connu Kalea. "La Polynésie n'est pas encore ouverte, bien qu'elle soit française, sur les droits et la facilité de transition, c'est-à-dire à travers le traitement hormonal, les opérations,. Tout coûte cher, même pour un traitement hormonal, alors qu'en Métropole c'est pris en charge", regrette Kalea.

Kiara sera l'une des deux candidates transgenres à représenter la Polynésie le 4 mai prochain, la seconde étant O’omaka Gendron originaire de Pirae.

Le reportage de Nora Nonet :

©polynesie