Comme chaque jour, Manatea Teavai inspecte ses cannes à sucre. À terme, elles seront vendues à des producteurs de rhum.
Avec son camarade Ariimoana, il s’occupe aussi du poulailler et des lapins au quotidien. Des activités constructives pour ces jeunes qui se destinent à un CAP. Et attention ici, les poules sont de chair, comme nous l'explique Ariimoana Tamatehauura : "Cette race ce sont des poules de chair. C’est-à-dire que quand elles vont grandir, on peut les manger. Plus tard, je voudrais devenir un agriculteur."
Aujourd’hui, c’est jour de visite pour les scolaires. Ils découvrent les techniques culinaires, le service aux personnes ou les pratiques horticoles de cette Maison Familiale Rurale, qui accueille des jeunes de 13 à 25 ans hors du cursus classique. Cédric Técher, le directeur de la MFR précise : "On est à 80 élèves à peu près. Comme on fonctionne par alternance, ils ne sont pas tous présents. Chaque fois c'est une classe qui est présente et sinon ils sont en entreprise. Deux semaines en entreprise, une semaine en formation."
Si l’on favorise ici la culture de café, de canne à sucre et de Tiare Tahiti, il faut aussi savoir entretenir et réparer les machines, comme l'explique Wenda Tetuanui enseignante : "C'est une promotion qui est assez récente, et on a une recrudescence d'élèves qui ont envie de se former, et d'être plus tard à leur propre compte, pour avoir une entreprise dans l'agriculture."
Une école de la vie via une formation en alternance. Des outils précieux pour se lancer dans une filière agricole porteuse pour la Polynésie. La MFR de Papara ouvrira ses portes au public cette fois, les 26 et 27 avril prochains.