La "Voix des océans" en Polynésie pour éveiller les consciences sur la pollution marine

Le Voice oh the oceans est un voilier scientifique.
Les océans sont "dégoutants", ce sont les termes d' Héloisa Shurmann. Après avoir fait 3 fois le tour du monde en bateau, cette navigatrice n’a pas d’autre mot. Pourtant les océans sont les véritables poumons de notre planète. Ils produisent plus de 50% de notre oxygène. En mission depuis 2 ans sur son voilier Voice of the oceans, cette Brésilienne tente d’éveiller les consciences.

Un voilier pas comme les autres au quai de Papeete. C'est "la voix des océans". Il a été construit avec l’aide de 40 donateurs brésiliens pour montrer à quel point la pollution est importante.

Sa propriétaire a embauché plusieurs personnes pour montrer cette situation à la télévision et les réseaux sociaux. "Les gens ne comprennent pas que ce sont eux qui provoquent la pollution des océans. Et tous rejettent la faute sur les autres, mais ce sont eux les principaux fautifs, ils ne comprennent pas encore l'ampleur du problème", s'insurge Héloisa Shurmann, leader de "Voice of the oceans".

Voilà ce qui traîne dans les mers.

Mais des solutions existent. Héloisa montre l’exemple. Sur son bateau, le plastique est le moins présent possible. L’eau de mer est rendue potable grâce à un dessalinisateur. Les eaux usées sont traitées par des microbes et des ultraviolets, avant d’être rejetées. Evidemment,à bord on trie : papier, plastique et métal, chaque déchet dans un sac dédié.

Et pour plus d’espace, le verre est réduit en poussière. "Ici c'est le verre, il ne coupe pas, on s'en sert pour la construction", remarque Héloisa.

C’est la 3e fois que le bateau accoste en Polynésie. L’équipage aime la gentillesse, l’authenticité des habitants et la propreté du fenua. Une propreté due à la prise de conscience de la majorité de la population et qui se reflète jusque dans la rade de Papeete. 

A bord le tri des déchets est de rigueur.

 

L’an dernier, 600 mètres cubes de déchets ont été ramassés dont 85% d’algues et 15% de plastique. "C'est vrai qu'en 2023, on note une sensible baisse de la quantité de déchets ramassés. L'année n'est pas finie, la saison des pluies n'a pas encore commencé, mais je pense qu'on tend vers une réelle prise de conscience en fait", note Bran Quinquis, responsable de l'environnement au port autonome.

Depuis 2 ans, Héloisa martèle le même message : chacun d’entre nous peut et doit consommer moins, afin que nous puissions laisser un héritage à nos enfants.