Ferdinand est aux commandes de sa débroussailleuse. Le sourire aux lèvres, il est à présent son propre patron. Un rêve enfin concrétisé après plusieurs années de jardinage avec ses oncles. Véritable soulagement, c’est avec un peu d’émotion que Ferdinand partage sa joie. "Je suis carrément content. Je travaille seul, là j'ai 3 chantiers, je coupe l'herbe, je débrousse, je taille les haies", dit-il.
Patron depuis quelques semaines seulement, ce sont donc 3 jardins qu’entretient ce jeune entrepreneur. 2 en hauteur et 1 en plaine. "Cela fait 2 ou 3 fois qu'il me rend service, il a bien nettoyé mon jardin que je ne reconnais pas. C'est super !", reconnaît Hélène ledal, une cliente.
Du jardin, on passe au monde virtuel, avec Hereani 20 ans, développeur web. Véritable passion depuis son plus jeune âge, Hereani a suivi une formation de 7 mois à la chambre du commerce, grâce à cette aide, il en a fait son métier aujourd’hui. "L'idée est venue un soir, je me suis dit pourquoi pas se lancer un challenge et créer son entreprise parce que non seulement on est jeunes, mais aussi pour montrer une autre image des jeunes...certains sont dans l'ombre et travaillent beaucoup pour leur avenir", explique Hereani Paramio.
Sur 193 dossiers prévus, une trentaine bénéficient déjà de l’aide de l’Adie. Eligible aux dispositifs de l’Etat, l’Adie dispose d’une enveloppe de 69 millions cfp. "Le jeune vient à l'ADIE, il monte un dossier, en complément d'un micro-crédit professionnel, on lui propose aussi cette prime. C'est un complément avec le financement de l'ADIE. L'idée c'est que le prêt ne soit pas trop lourd. Avec cette prime-là, ça lui permet d'avoir en quelque sorte des fonds propres pour se lancer", détaille Wendy Mou kui, directrice de l'Adie.
En 2021, l’Adie en Polynesie a financé 512 jeunes de moins de 30 ans pour créer et développer leur activité.