Se laisser conduire et profiter du voyage sera bientôt un vague souvenir, pour les habitants et touristes de Moorea. Au 1er février, fini le transport public. La société Guilloux n’a pas assez de bus pour assurer les 2 services. "C’est réservé uniquement pour le primaire et les [enfants de] maternelle et nous on n'a pas le droit de prendre le bus. Donc comment vous allez faire ? On sait pas on attend", dit fataliste Marc, un habitant de Moorea.
"Se débrouiller"
"Si ça s’arrête au1er février, on va se débrouiller, nous les Tahitiens on se débrouille tout le temps. Il faudrait que les chauffeurs, enfin la nouvelle société puisse au moins faire quelque chose pour nous qui sommes ici à Moorea", se désole Sephora, résidente de Moorea.
Car depuis 2019, c’est la société RTU qui assurait les 2 services de transport. Elle a perdu le marché scolaire à Moorea en décembre dernier. C’est pourquoi elle rapatrie tous ses bus à Tahiti.
"Le transport régulier à lui seul comme activité ne suffirait pas justement à être rentable pour la société. Du coup on avait envisagé à un moment éventuellement de continuer, mais les chiffres sont tombés, c’est pas possible", explique Xavier Chung Sao, directeur de RTU.
De son côté, le Pays, à savoir la Direction des transports terrestres et le ministère des Grands travaux, travaille encore sur le projet de covoiturage. "Dès qu’on aura plus d’informations, on communiquera ces éléments-là aux usagers pour qu’ils puissent trouver le maximum de solutions, dès qu'il y aura des solutions qui arriveront, pour qu’ils puissent satisfaire leurs besoins de déplacement. [En attendant ils vont devoir se débrouiller en fait, en attendant que y ait soit cette plateforme pour le covoiturage, ou les bus qui soient remis] sans doute qu’ils vont devoir effectivement pendant ce… un petit laps de temps, faire preuve d’organisation et de solidarité", indique Lucien Pommiez, directeur des transports terrestres.
Le transport public est une compétence communale. Contactée, la mairie de Moorea Maiao affirme qu’il y a urgence. Le prochain conseil municipal discutera de cette problématique. Sa date n’est pas encore fixée.