Saviez-vous qu'en Mélanésie, le pahua de nos lagons était l'un des piliers de l'économie des sociétés ? Détaillés sous forme d'anneaux, gravés, sculptés, en parure, il prend des formes variées mais sa valeur est considérable. Ses fonctions aussi : monnaie d'échange, dots, plaques funéraires...
Le bénitier, matière d'exception pérenne et transmissible, dont l'ampleur a longtemps été cachée aux Occidentaux, est ici remis à sa juste valeur au prix d'un travail de recherche de longue haleine qui nous est restitué.
Au vent des îles publie « tridacna gigas », fruit de la rencontre entre deux passionnés d'art océanien, « Tridacna gigas » met en lumière les fabuleuses pièces réalisées à partir des coquilles fossilisées de bénitier géant (espèce rare endémique à l'Océanie), ancrant ces œuvres dans un contexte historique et culturel.
Une fois façonnées, ces pièces énigmatiques deviennent de véritables objets de prestige au sein des sociétés océaniennes, revêtant une fonction sacrée ou utilitaire. En résultent des pièces d'exception, fruits d'un labeur minutieux et d'une expertise séculaire, empreintes d'une pratique artistique immémoriale, dont les lignes épurées dénotent d'une vraie compréhension de la proportion et confèrent aux objets un design très juste, équilibré, quasiment contemporain.
Un livre d’Éric Lancrenon, installé en Nouvelle-Calédonie, descendant d'une famille d'aventuriers qui ont sillonné le monde et amoureux des cultures océaniennes.