Le satellite Goes permet de mieux voir les orages pour mieux prévoir le temps

100 000 impacts comptabilisés fin janvier au-dessus de la Polynésie.
Fin janvier, le fenua a connu un important épisode de foudre. Cent mille impacts ont été comptabilisés. Des données très précises grâce au nouveau satellite de la NASA auquel Météo France est dorénavant rattachée. Opérationnel depuis le 5 janvier, GOES 18 (c’est le nom du satellite) nous envoie toutes les 10 minutes des images mais aussi des données très utiles notamment pour l’aéronautique.

Et si le ciel devenait moins cachotier ? Grâce aux images du satellite Goes, dont les données arrivent toutes les 10 mn directement à Faa'a, via une parabole, les météorologues de Polynésie peuvent traiter les images et suivre les orages quasiment en temps réel. "C'est une révolution puisque nous recevons un suivi en temps réel de nos images satellite toutes les 10 minutes. C'est une séquence très rapide, grâce aux nouveaux instruments embarqués par ce satellite mis en service début janvier 2023...Ca va nous permettre d'avoir une finesse au niveau de la localisation de tous les phénomènes pluvieux et orageux que nous avons sur la Polynésie", explique Sébastien Hugony, météorologue.

Tous les impacts orageux sont répertoriés.

Mieux prévenir les orages, une bonne nouvelle pour les pilotes et pour les marins…la population elle aussi pourra profiter de ces estimations plus précises des quantités de précipitations : une avancée technologique de taille. "Avec l'imageur satellite, on arrive à retrouver l'ensemble des impacts de foudre qui ont lieu toutes les 10 minutes sur notre zone", remarque Sébastien Hugony,.

Réajuster au mieux les prévisions

"C’est clairement un atout, avec des images réactualisées régulièrement, on a un suivi en quasi temps réel pour voir l'évolution et pour réagir au plus vite. Si on voit qu'un phénomène dérive par rapport aux prévisions, on arrive à mieux réajuster, avec un temps de réponse plus rapide pour s'adapter à la réalité", précise Kenji Flohr, météorologue.

Fin janvier, plus de 100 000 impacts ont été dénombrés. ©Polynésie la 1ère/TR

Les photos sont prises à 36 000 km de la Terre, et sont traitées ensuite par des filtres informatiques.